CHAP 6... Les sociétés occidentales
On passe en deux siècles d'une
société primitive qui contenaient des privilégiés et des travailleurs à une société
plus complexe: privilégiés, bourgeois, prolétaires, paysans. Puis, bourgeois,
prolétaires, paysans et enfin bourgeois, classes moyennes, ouvriers.
Les sociétés occidentales ne considèrent plus les privilégiés, les
prolétaires (l'état industriel est tel qu'il y a des ouvriers), les paysans (on les
appelle classes moyennes rurales).
Ce qui est caractéristique: les révolutions de 1789 et 1848 se sont fait
contre les privilèges. La révolution industrielle a créé la classe prolétarienne. La
3ème révolution industrielle a fait disparaître les prolétaires au profit
des classes moyennes
XVIIIe: campagne>ville; mi-XXe: ville=campagne;
fin-XXe ville> campagnes.
1) Différents groupes
sociaux.
Y a-t-il des classes sociales et y a-t-il
naturellement des conflits entre elles?
La classe sociale se caractérise par une manière de vivre, de penser et de
travailler. Cela s'applique à tous les niveaux: un bourgeois doit vivre, penser,
travailler comme un bourgeois. Mais la richesse de la société: ce qui sont l'un mais ne
vive pas comme.
Certains comme Marx on insisté sur l'incompatibilité entre les classes: l'histoire est une
suite de classes exploitant d'autres classes: les bourgeois font travailler les ouvriers
à un salaire injuste. Ce qui explique selon Marx, la lutte des classes. Il est impossible
que le groupe puisse s'entendre et concilier ses intérêts avec ceux de l'autre groupe.
L'idée de lutte de classe a été contestée par les
bourgeois (les ouvriers sont payés au juste prix), les chrétiens (le fondement de
l'histoire est l'amour entre les gens), par des intellectuels. Certains ont déclaré
qu'il a pu y avoir une lutte sociale dans les périodes anciennes, d'autre qu'elle était
typique du XXe.
Aujourd'hui, il y a toujours exploitation mais on est passé à des classes intérieures
aux peuples du monde (des peuples qui exploitent d'autres peuples).
Le jour ou tous les ouvriers seront payés à juste valeur, il faut
s'intéresser sur le prix des marchandises.
a. Les nobles
C'est la France qui la première a supprimé les privilèges, suivies par les autres états
d'Europe occidentale. Ils faudra attendre la 1ère
Guerre Mondiale pour voir disparaître ceux de l'Europe orientale.
N.B: les Etats-Unis qui ne l'ont pas connu.
Un noble est un fils de noble. Il a une famille, un titre (relié à une particule en France) qui
correspond à une seigneurie espace plus ou moins grand dans lequel le noble peut
exercer des privilèges fiscaux (ne pas payer d'impôts, recevoir des taxes). Le noble est
au mieux un exploitant foncier, mais encore mieux: il peut vivre noblement c'est à dire
ne rien faire. Le privilège du noble est d'exercer seul le métier des armes.
Avec les
générations, les grands privilèges à été de monopoliser le pouvoir, de commander. Traditionnellement, les nobles ont donc aimé la carrière militaire, le
pouvoir politique national ou local. Mais la noblesse peut se payer un luxe
culturel: la fantaisie (paillardise, sarcasme, etc...). Celles-ci sont à liées à
l'héroïsme.
La noblesse française n'a pas eut de chance: la révolution lui a pris la moitié de ses
biens et elle s'est trouvée en lutte avec la bourgeoisie. Il faut attendre le début du
XXe pour voir se
réconcilier les deux classes. Les différences entre noblesses ont été nettes: nobles
d'épée et nobles de robe. De même, opposition entre la noblesse royale et la noblesse
d'empire.
La noblesse allemande ou anglaise se sont mieux débrouillées. Avec une
fortune intacte, il ont investi dans le commerce et l'industrie au XIXe, ce qui les a liés avec la bourgeoisie. Ils ont gardé le pouvoir jusqu'à la
première guerre mondiale. allemands: Junkers. anglais: Land lords
La noblesse de Hongrie: ils s'appelaient les magnats. Ils ont été tout puissants jusqu'en 1939, grands
propriétaires fonciers et maître absolue de la politique.
La noblesse russe: un destin curieux. La dernière en Europe à voir dans
leur domaine des nobles. En 1863, le Tsar Alexandre II a supprimé le servage en obligeant
le paysan a payer une taxe à la noblesse. La noblesse était la maîtresse absolue du pouvoir, ce qui
explique l'hostilité des Moujiks. La révolution de 1917, est aussi la révolte des Moujiks contre les nobles,
propriétaires terriens. La noblesse russe à connu le pire des sorts car elle été
entièrement liquidée: perte de ses biens, et migration.
b. La paysannerie.
Il y a les gros
propriétaires: les laboureurs
(ils peuvent acheter deux bufs et une charrue) ou coqs de villages. Le petit
exploitant: le fermier ou le métayer (il paye une redevance en fonction de la récolte). Finalement, l'ouvrier
agricole: le manuvrier (il
travaille pour les autres). Ils travaillent soit dans un système collectif au sud
et à l'Est , soit dans un système individuel au Nord.
- De 1740 à 1860, il y a eut une période de renchérissements des
produits agricoles qui a favorisé la paysannerie, et les paysans les plus riches on pu
acheter des biens de consommation.
- De 1860 à 1880, il y a stagnation.
- A partir de 1880, baisse des revenus ruraux jusqu'à nos jours, ce qui
explique la réduction des investissements agricoles et l'exode rural. Les premiers à
partir sont les manuvriers, les derniers les gros propriétaires.
La
paysannerie s'est individualisée, les systèmes collectifs ont peu à peu disparus, avec
le mouvement des enclosures. Le seul pays à l'avoir conservé est la Russie: avant 1917
le M.I.R qui répartissait les
terres selon les cultures, fixait les dates de récoltes. Avec le développement de
l'urbanisation ou de l'industrialisation: le paysan devient un client (engrais, biens de
consommation) et s'asservit au commerçants (intermédiaires). Donc la paysannerie
disparaît lentement.
Dès 1870,
l'Angleterre a une paysannerie minoritaire: 25% qui passe en 1920 à 7%. La France et
l'Allemagne l'ont réduit plus lentement. Ce n'est qu'en 1830 que les ruraux sont au même
nombre que les citadins. Les guerres ont favorisé l'exode rural. Actuellement, le groupe
paysan ne fait pas plus de 5-7%. Il n'y a plus de ruraux, il n'y a plus que des urbains
c) La bourgeoisie.
Un bourgeois à
la conscience de l'élite: je
suis le meilleur car je suis le plus intelligent, le plus travailleur, le plus courageux. Le noble est un dilettant, le bourgeois met les mains à la pâte. Si je
suis riche, c'est que je suis le plus intelligent, et si je plus intelligent, je dois
avoir le pouvoir. Le bourgeois a les bonnes manières, une bonne éducation.
La
bourgeoisie est apparue au XIIIe, une classe urbaine au départ consacrée au commerce ou à l'exercice du droit (on parle le latin, connaissance de la loi, punir). Elle va se lancer
dans les affaires et l'industrie
au XIXe, tout en gardant le
sens du métier de l'argent ou d'autorité.
L'évolution à été difficile en France, ce qui explique la lenteur du
capitalisme à se développer.
Les pays du sud ou d'Europe orientale n'ont eu que de petites bourgeoisies
qui ont tardées à développer le capitalisme.
Toute la culture occidentale est dans le bourgeois: classe intelligentes qui
assimilent tous les intelligents. C'est la bourgeoisie qui a donné le sens du luxe, du
confort, de l'orgueil.
Le progrès de la bourgeoisie s'est fait au détriment du prolétaire qui n'a
que ses bras pour travailler.
d) Le prolétariat
Le prolétaire est né de la première révolution
industrielle, maintenu dans l'abrutissement de la fatigue, de l'ivrognerie. Il est ignorant car s'il est instruit, il se pose
des questions et veut dominer la machine. Le mal prolétarien est le sentiment d'être le
dernier, de l'injustice... D'où la crainte de la révolte. C'est ce qui explique la peur du communisme. Actuellement les immigrés.
Elle n'a
pas donné la grande révolte mais plusieurs, passagères et localisées, à partir de
1948. Juin 1948, suppression des ateliers nationaux pour les chômeurs, la commune, en
Angleterre révoltes tous les 15 ans, 1917 en Russie, aujourd'hui des soubresauts de
grèves générales.
L'injustice
fondamentale du bas salaire tend à disparaître. Les prolétaires sont devenus
progressivement des intégrés au système capitaliste et on a vu l'arrivée des classes
moyennes.
Essentiellement
des employés tertiaires, issue des prolétaires, des ruraux, de bourgeois décatis. Ils
vivent de bas salaires, mais sont constants d'en être arrivé là, de ne pas être les
derniers. Les classes moyennes nourrissent le capitalisme de consommation, et loin d'être
révolutionnaires, elles sont conservatrices, ayant héritée de la bourgeoisie un certain
esprit.
1) Les révolutions
Il est impossible de faire une révolution
sociale brusque. Une seule fut complète: la Russe. Et encore dans le détail certains
sont passés à travers. Mais les lois
révolutionnaires sont décisives pour accélérer une lutte sociale. La France a le goût de
celles-ci: Matignon 1836 (congés payés, généralisation des retraites, limitation du
travail), ont été les antécédents de l'Etat providence. 1881-84 loi Jules Ferry
(école gratuite, obligatoire). Loi Weil (I.V.G). Généralement une loi ne donne des
effets qu'une génération après.
2) Les rôles des révolutions industrielles.
A chaque
modification technique, la société doit se reconvertir. Avec le capitalisme, développement des métiers financiers et
spécialisation. Elle a crée de nouveaux types sociaux (ingénieurs, techniciens) qui ont supplanté les prolétaires. De même,
les guerres, surtout contemporaines, ont toujours provoqué la ruine des gens à salaires
fixes (salariés ou rentier). Mais les guerres ont toujours favorisé les spéculateurs
(fournitures d'armée, l'accaparement: Boeuf-Oeuf-Fromage).
Après la
guerre, faut-il sanctionner ces gens? Généralement non. Mais il faut veiller à la
dévaluation qui ruine ceux qui se sont enrichis.
3)
Les différentes zones d'évolution
On distingue dans le monde occidental des zones d'évolutions différentes:
- Les pays anglo-saxons: ils mêlent évolution et conservatisme.
Ils insistent sur l'inutilité des révolutions. On conserve tous les nobles et on en
arrive au même. On se défend: les sociétés évoluent plus lentement car l'état ne
régule pas le progrès. Les Etats-Unis sont plus évolués que l'Angleterre: pas de poids
du passé. Tocqueville, noble, voit un pays sans nobles: ça marche grâce au poids de la
masse. L'élite doit s'opposer à la dictature de la masse: de la démocratie en
Amérique. Mais la démocratie y est inégale avec une aristocratie financière.
- Les pays méditerranéens: évolution très rapide. Ils ont mis
un à un demi-siècle à évoluer. Espagne et Italie en 1910 et 1960.
- L'Europe orientale. Sans bourgeoisie, le régime socialiste a
fait naître une bourgeoisie. La déviation du système est que le fils du directeur sera
sous-directeur. Néanmoins, on voit une uniformisation.
1) Progrès de l'égalité
entre les sexes.
Toute la société est agitée par les revendications féminines. Mais pendant des
siècles ont pensait que l'esprit féminin était différent de l'esprit masculin. Ce sont
les protestants qui ont le plus
travaillé à l'égalité des sexes: égalité des créatures devant dieu. Les pays
anglo-saxons ont donc été plus féministes que les latins. Dans les portraits de
familles latins, le père pose la main sur l'épaule de sa femme (elle est à moi).
Très vite,
on se pose des questions du choix au mariage; liberté de choisir son conjoint. L'individu est important en tant que
tel: on s'affranchit de ses parents. Ce n'est qu'a la fin du XVIIIe qu'on envisage pour la femme la possibilité
d'un métier indépendant
(commerce, écriture, fonctionnaire, secrétaire). Plus tard, la femme peut devenir cadre
industriel: elle s'installe comme tête pensante. Apparition de la femme médecin et la
femme chef d'entreprise. Valable d'un point de vue économique. La dernière
revendication: être libre d'accoucher ou non.
Nous
occidentaux, sommes-nous des modèles ou des exceptions. Les sociétés non-occidentales
progressent à l'opposé.
2) Le confort et la consommation.
Pendant des
siècles et des millénaires, la vie devait être celles des larmes. Ce n'est plus vrai.
La révolution industrielle a montré la jouissance des biens
de consommation, inutiles mais confortables. Nous ne sommes
pas sur terre pour être malheureux, mais pour être heureux. Chantage entre la notion de
travail et de confort. La société occidentale à découvert les loisirs après 1850. La
notion de fêtes est liée à la notion de travail. L'idéal est de multiplier la fête pour que la vie soit une
fête. On fêtait au détriment du travail. Maintenant on est payé même quand on fait la
fête à partir de 1930. Congés payés ou non, le travail est un intervalle entre les
loisirs.
3) Les progrès de l'instruction.
Le XIXe est le progrès du primaire. La première
moitié du XXe celui du secondaire, la seconde à l'enseignement supérieur.
Elle a changé l'idée du travail. Plus on est instruit, moins on accepte un travail
abrutissant. A la fin du XXe on arrive à une impasse avec une société qui a évolué
dans l'enseignement, mais il faut fournir les mêmes emplois. L'inégalité est moins
scolaire, mais elle sera de plus en plus d'adaptation est d'utilisation du bagage
scolaire. Il faut une instruction permanente pour s'adapter au progrès technique.
4) La promotion sociale.
Autrefois
on était déterminé par la famille. Depuis les lois sur l'instruction, c'est fini. On
peut espérer le progrès, le fils doit faire mieux que ses parents. Elle a crée les
classes moyennes et l'embourgeoisement, phénomène essentiel des dernières années.
D'où l'importance de la conjoncture politique et économique.
La montée
de l'individualisme, du déterminisme géographique et familial est
de moins en moins valable. Les structures économiques et étatiques ont pris la place. Et
donnant l'égalité des chances, l'inégalité est du à l'adaptation individuelle à ces
superstructures.
N'y-a-t-il
plus de groupes? Il y en a des nouvelles: les générations: les jeunes, les vieux, la
renaissance des groupes culturels liés à des philosophies et des croyances différentes.
La grande question: est-ce-que nous connaîtrons entre ces communautés les mêmes luttes?
Texte établi à partir d'un cours de faculté
suivi en 1997-8
Grands Mercis au professeur !
Mise à jour du : 23/03/99