Apprendre les hiéroglyphes égyptiens
Dictionnaire des hiéroglyphes Ancien Egyptien
Hieroglyphs dictionay of Ancient Egyptian

CHAP 5... Les guerres contemporaines

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   La guerre a toujours été une horreur. Le procès a été que la guerre a touché autant les civils que les militaires. Les guerres contemporaines nous font découvrir la guerre totale. Au moment même, on se demande : Est-il encore possible de faire la guerre ? Avec des armes de plus en plus sophistiqués, la peur de la guerre est plus importante que la guerre elle-même.
L'humanité est à ce point sotte, qu'on dit toujours : c'est la dernière fois.

   Tout vient, encore, de la révolution française : elle a créé le mythe de la guerre des nations. Ce n'est plus une guerre contre les princes, mais entre nations ou nations contre prince. La guerre nationale n'est pas capricieuse : elle se défend — une nation n'admet pas d'être attaquée impunément — et elle libère les autres.
   La guerre nationale qui est devenue ensuite la guerre impérialiste : on libère des peuples, et on va en émanciper d'autres — peuples dans l'enfance qu'il faut dominer un temps pour les civiliser avant de les libérer.
   Il y a deux sortes de guerres : entre monde civilisé et contre les "barbares". Ce retournement de force a mondialisé la guerre. Auparavant, on pouvait faire de petites guerres, mais au XXe, tous les conflits locaux ne sont qu'un aspect local de conflits mondiaux : Arménie/Azerbaïdjan : les Arméniens veulent libérer les Arméniens d'Azerbaïdjan. En fait, il y a aussi du pétrole.
   Le terrorisme se généralise car il ne peut plus y avoir de guerre ? Même rapport entre révolution et délinquance ?

 

 

I] Les guerres du XIXe


   Le XVIIIe a été dans l'ensemble un siècle moins belliqueux que le XVIIe. Evidement il y a toujours des guerres en Europe Centrale et les Balkans. Le XVIIIe nous a donner l'allure des guerres en dentelle : Bataille de Fontenoy (Messieurs les Anglais tirez les premiers.). On est en rang, face à face, et on se tire dessus les uns après les autres.
   Les conditions ont radicalement changé entre 1792 et 1815. D'un côté, il y a les nations libérées — le peuple en armes, le volontaire qui se sacrifie pour défendre sa patrie — et en face les armées des tyrans — armée d'engagés volontaires et recrutés. Bien sur, c'est de la théorie.

      1) L'armée française entre guerre de la Révolution et guerre d'Empire
   En France, l'armée traditionnelle a été désorganisée par la migration des officiers. Alors en 2 ou 3 ans on était général. On fait alors appel aux volontaires et en 1798, création du service militaire obligatoire (loi Jourdan). Il faut avoir une certaine taille (+1m55) une bonne santé, pas d'infirmité, de charges de famille. D'où la révision : tous les conscrits vont passer le conseil de révision pour dire "bon ou mauvais pour le service". Il faut compter 3/4 des personnes qui sont exemptés. La meilleure façon était alors de se marier pour éviter le service. En 1813, Napoléon qui avait éliminé ses réserves d'hommes déclare que tout le monde doit aller au service sauf les mariés. Le nombre de mariage double en 1 an.
   La durée du service : au début il était indéterminé. Puis, après les guerres, on a oscillé entre 2 et 5 ans. Les riches pouvaient se trouver des remplaçants. Cela a donné des armées colossales au XVIIIe et explique la mobilisation d'un dixième de la population pendant la 1ere guerre mondiale.
   Il faut les équiper et les loger. Les armées de la révolution étaient mal équipées : Un habit pour dix. L'ennui était les souliers. La tactique aussi a changé : dorénavant on procède par charges : charges d'infanterie ou de cavalerie. Des batailles curieuses : Valmy (en criant "vive la patrie", les Prussiens reculent sept. 1792) Charleroi : utilisation de Montgolfières.
   Les guerres de révolution ont été moins dures que celles d'Empire. Bonaparte a-t-il pris le pouvoir pour assouvir son besoin de guerre? Napoléon a été un des plus grands stratèges de l'humanité. Au bout de treize ans on comprend sa stratégie :
Leipzig sept.1793 puis Waterloo.
   A quoi ces guerres ont-elles servies ? A unifier l'Europe. Les soldats en revenant de leur tour d'Europe ont tous été des progressistes, ils revenaient émancipés. Bilan: 700 000 morts en France, au total entre 1 et 2 millions. La forte démographie de l'époque a rapidement équilibré les pertes. Les jeunes qui meurt sont moins de bouche à nourrir, plus d'offres d'emplois. Une fois les guerres de Napoléon terminées, l'Europe fatiguée a vécu une génération en paix.
   N.B: Bataille de Solférino en 1859 : on entend les soldats se plaindre à 10km à la ronde --> Henri Dunaut crée la croix rouge.

      2) Les guerres nationalistes
   On voit un phénomène nouveau : face au nationalisme français, des nations se réveillent : les Italiens et les Espagnols, puis sur leur modèle se réveillent les Grecques et les Balkans.

   On est rentré chez les Italiens pour les délivrer et les cultiver. Les Italiens n'en veulent pas et les Italiens du sud on inventé une forme de résistance : le brigandage (mafia), forme désespérée de retissante.
   On va chez les Espagnols pour les émanciper. La guerre d'Espagne a durée de 1807-1814, et l'armée Napoléonienne à été battue par des guérilleros. C'est l'Espagne qui a donné le branle des guerres de libération nationale.
   Les Grecques se soulèvent lèvent contre les Turcs, les Italiens contres les Autrichiens en 1848. Ils perdent. On remet ça dix ans après avec l'aide de Napoléon III.
   A partir de 1870, naît une autre région de guérilla nationaliste : les Balkans, puzzle de nationalités différentes faisant intervenir les grandes puissances les unes contres les autres. Pendant un temps, guerre contre l'ennemi commun : le Turc. Mais une fois libérés, ils se tapent les uns sur les autres.
   La guérilla implique les civils dans la guerre. Elles sont longues et cruelles. Cette puissance des guérillas explique le peu de grande guerre entre grandes puissances après Napoléon. Il n'y en a eut que 3 : guerre de Crimée en 1854-55 (siège de la ville de Sébastopol puis on fait la paix) ; guerre entre Autriche/Prusse qui veulent dominer l'Europe centrale en 1866 (En 10 jours les Autrichiens sont ratatinés à Sadova). En 1870, Napoléon III part pour dix jours.

      3) Les guerres impérialistes
   A la fin du siècle apparaissent les guerres impérialistes : interventions des grandes puissances contres les peuples du tiers-monde. Il s'agit d'intervention en Asie contre les petits états (Siam, Birmanie, Cambodge) et en Afrique contre des tribus locales. Ces guerres n'étaient pas populaires : les armées normales méprisant les armées coloniales, leurs soldats étant encore moins cultivés et encore plus idiots.
   Il faudra attendre le début du XXe pour voir des hommes de valeur dans les armées coloniales, conscients de leur rôle civilisateur (Galliéni à Madagascar / Liautey au Maroc).
   La les civilisations blanches voient leur premières défaites : les Anglais battu en 1880 au Soudan aussi Gordon à Khartoum ; un jour les Italiens sont battus en Ethiopie en 1896 à Adoua... ensuite, défaite des russes contre les Japonais en 1905... finalement désastre de Pearl Harbour en 1945...
   On voit les guerres impérialistes soulever de grands conflits : russes et anglais qui se rencontrent en Afghanistan. Lutte entre français et Anglais en Afrique. A Fachoda, deux officiers se rencontrent ce qui a failli mettre le feu aux poudres. L'impérialisme va amener la guerre des Bourgs : les Hollandais en Afrique du Sud que les Anglais veulent dominer. Cette guerre va durer de 1900-1903 et voit la défaite de Bourgs. On arrive ainsi en 1914 avec l'idée qu'on a atteint un état de perfection complet : c'est l'équilibre européen, le tiers-monde est dominé, c'est l'illusion de la Belle-Epoque. Finalement on se rencontre que c'est une époque d'armement: Si vis pacem, par bellum.

 

 

II] Les guerres mondiales de la première moitié du XXe siècle


   En 1914, l'Europe s'en va en guerre, mais la plus part des contemporains on sentit que le jeu devenait dangereux. Les gens sont allés à la boucherie avec discipline, et on pensait encore à une guerre courte, et on s'aperçoit que les guerres sont longues et qu'on ne les termine jamais dans l'état ou on les a commencés: les problèmes qu'ont engendrés la guerre ne sont pas résolus tandis que d'autres apparaissent. La guerre développe des progrès techniques: chenillettes, gaz asphyxiant, aviation, explosifs. Ces progrès impliquent autant les civils que les militaires: on attaque d'abord les civils. La convention de Genève. C'est la guerre qui fait connaître les privations et la mobilisation des moyens. La guerre est totale d'un point de vue humain et géographique.

      1) La 1ere Guerre Mondiale
   La 1ere guerre mondiale a été la première boucherie de l'histoire: avec les bêtises accumulées de Joffre. Ce qui explique les désillusions dès 1917. On est frappé par la passivité des combattants: l'armée française a été très obéissante. Cela explique l'Etat de guerre qui est une dictature. La 1ere Guerre Mondiale a couvert toute l'Europe sauf l'Europe Scandinave, la Suisse, l'Espagne, le Portugal et la Hollande. Tous les autres pays y sont passés. On s'aperçoit des grands stratèges allemands: Plan Schlieffen. On invente la guerre de position. Il faudra attendre l'intervention des américains pour que la stratégie change. Même si elle a été limitée, elle a été forte en organisation et en apport tactique. Finalement la guerre se termine. La paix est au semblable de la guerre: Une humiliation. La deuxième guerre est en germe dans la mauvaise façon de faire la paix lors de la première. Sans compter qu'elle a réveiller les idées de révolution locale pour se libérer chez certains.

      2) La 2ème Guerre Mondiale
   Seulement 20 ans après on remet le tout. Et la 2ème Guerre Mondiale a été pire. Les Allemands attaquent par les Ardennes. Les français sont peu motivés: la drôle de guerre. Endormie, l'opinion publique n'a pas vu l'assaut. Cette guerre est réellement mondiale: seule l'Amérique Latine est quelque peu épargnée. On comprend les déplacements de populations: plus de 25 millions de personnes.
   Il y a des acharnements industriels: les Américains qui fournissent du matériel à l'humanité, les Anglais qui résistent seuls, des russes qui déplacent leurs industries vers la Sibérie.
   La deuxième Guerre Mondiale à été mieux réglée que la première. On n'a pas fait la paix avec l'Italie! Cette fois-ci il faut faire la paix, et au-delà de l'horreur et du discrédit on a prêché la réconciliation. Elle portait malgré tous les germes des difficultés actuelles: Staline ne valait pas mieux qu'Hitler mais il a profité de l'aide américaine. On a prorogé la dictature en Russie, et l'impérialisme était total. Staline vainqueur dit: "il me faut de la place". On s'aperçoit soudain que Staline arrive à grignoter la moitié de l'Europe et naît la guerre froide de 45-1968.

 

 

III] Les guerres contemporaines


   Aucun des deux grands n'ose attaquer directement l'autre. On se bat par personnes interposées: Coréens, Indochine, Moyen-Orient, guérilla marxiste sur le continent américain, Cuba, guerre psychologique américaine.
   Ce qui marche, c'est la guerre révolutionnaire. Le tiers monde adopte la guérilla espagnole. C'est la théorie de Mao sur le révolutionnaire qui agit sur la campagne comme un poisson dans l'eau. Et cette guérilla d'usure dans des climats difficiles explique les deux guerres d'Indochine, la guerre d'Algérie et en Amérique Latine. Et toutes les guérillas ont été vainqueurs.

 

 

IV] Les constructions pacifistes


   Doit-on se résigner au fait que la guerre est inévitable? En tout cas elle est naturelle. Le monde contemporain, c'est l'essai de prévenir la guerre par médiation. A la fin du XIXe, en 1895, un certain nombre d'Etat on crée à
Lahaye une conférence permanente pour la paix. L'idée est restée et explique qu'à la fin de la 1ere Guerre Mondiale on pense à la S.D.N qui préviendrait des guerres. Les Etats-Unis n'ont pas voulu y adhérer et la S.D.N est pauvre et symbolique où on s'est leurré de parole. Entre 1924 et 1930: c'est la belle époque de la S.D.N; En 1939 tout le monde l'a oublié.
   En 1945, création à San Francisco de l'O.N.U. On va lui donner des moyens d'actions: les casques bleus. Ils ont agis en Afrique, au Moyen-Orient et ont un rôle imminent. Néanmoins, l'O.N.U. a pu régler un certain nombre de conflits, mais la prévention révèle ses limites : invasion du Koweït par l'Irak. La seule chance de la fin du siècle est dans l'opinion internationale.

Texte établi à partir d'un cours de faculté suivi en 1997-8
Grands Mercis au professeur !

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Mise à jour du : 23/03/99


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