CHAP 5... Les guerres contemporaines
La guerre a toujours été une horreur. Le procès a été que la guerre a touché autant les civils que les militaires. Les guerres contemporaines nous font découvrir la guerre totale. Au moment même, on se demande : Est-il encore possible de faire la guerre ? Avec des armes de plus en plus sophistiqués, la peur de la guerre est plus importante que la guerre elle-même.
Le XVIIIe a été dans l'ensemble un
siècle moins belliqueux que le XVIIe. Evidement il y a toujours des guerres en
Europe Centrale et les Balkans. Le XVIIIe nous a donner l'allure des guerres en dentelle : Bataille de Fontenoy
(Messieurs les Anglais tirez les premiers.). On est en rang, face à face, et on se tire
dessus les uns après les autres.
Les
conditions ont radicalement changé entre 1792 et 1815. D'un côté, il y a les nations
libérées le peuple en armes, le volontaire qui se sacrifie pour défendre sa
patrie et en face les armées des tyrans armée d'engagés volontaires et
recrutés. Bien sur, c'est de la théorie.
1) L'armée française entre guerre de la Révolution et guerre
d'Empire
En France,
l'armée traditionnelle a été désorganisée par la migration des officiers. Alors en 2
ou 3 ans on était général. On fait alors appel aux volontaires et en 1798, création du
service militaire obligatoire (loi Jourdan). Il faut avoir une certaine taille (+1m55) une bonne santé, pas
d'infirmité, de charges de famille. D'où la révision : tous les conscrits vont passer
le conseil de révision pour dire "bon ou mauvais pour le service". Il faut
compter 3/4 des personnes qui sont exemptés. La meilleure façon était alors de se
marier pour éviter le service. En 1813, Napoléon qui avait éliminé ses réserves
d'hommes déclare que tout le monde doit aller au service sauf les mariés. Le nombre de
mariage double en 1 an.
La durée
du service : au début il était indéterminé. Puis, après les guerres, on a oscillé
entre 2 et 5 ans. Les riches pouvaient se trouver des remplaçants. Cela a donné des
armées colossales au XVIIIe
et explique la mobilisation d'un dixième de la population pendant la 1ere
guerre mondiale.
Il faut les équiper et les loger. Les armées de la révolution étaient mal
équipées : Un habit pour dix. L'ennui était les souliers. La tactique aussi a changé :
dorénavant on procède par charges : charges d'infanterie ou de cavalerie. Des batailles
curieuses : Valmy (en criant "vive la patrie", les Prussiens reculent sept.
1792) Charleroi : utilisation de Montgolfières.
Les guerres de révolution ont été moins dures que celles d'Empire.
Bonaparte a-t-il pris le pouvoir pour assouvir son besoin de guerre? Napoléon a été un
des plus grands stratèges de l'humanité. Au bout de treize ans on comprend sa stratégie
: Leipzig sept.1793 puis Waterloo.
A quoi ces
guerres ont-elles servies ? A unifier l'Europe. Les soldats en revenant de leur tour
d'Europe ont tous été des progressistes, ils revenaient émancipés. Bilan: 700 000
morts en France, au total entre 1 et 2 millions. La forte démographie de l'époque a
rapidement équilibré les pertes. Les jeunes qui meurt sont moins de bouche à nourrir,
plus d'offres d'emplois. Une fois les guerres de Napoléon terminées, l'Europe fatiguée
a vécu une génération en paix.
N.B:
Bataille de Solférino en 1859 : on entend les soldats se plaindre à 10km à la ronde
--> Henri Dunaut crée la croix rouge.
2) Les guerres nationalistes
On voit un
phénomène nouveau : face au nationalisme français, des nations se réveillent : les
Italiens et les Espagnols, puis sur leur modèle se réveillent les Grecques et les
Balkans.
On est
rentré chez les Italiens pour les délivrer et les cultiver. Les Italiens n'en veulent
pas et les Italiens du sud on inventé une forme de résistance : le brigandage (mafia), forme désespérée de
retissante.
On va chez
les Espagnols pour les émanciper. La guerre d'Espagne a durée de 1807-1814, et l'armée
Napoléonienne à été battue par des guérilleros. C'est l'Espagne qui a donné le branle des guerres de libération
nationale.
Les
Grecques se soulèvent lèvent contre les Turcs, les Italiens contres les Autrichiens en
1848. Ils perdent. On remet ça dix ans après avec l'aide de Napoléon III.
A partir de
1870, naît une autre région de guérilla nationaliste : les Balkans, puzzle de
nationalités différentes faisant intervenir les grandes puissances les unes contres les
autres. Pendant un temps, guerre contre l'ennemi commun : le Turc. Mais une fois
libérés, ils se tapent les uns sur les autres.
La
guérilla implique les civils dans la guerre. Elles sont longues et cruelles. Cette
puissance des guérillas explique le peu de grande guerre entre grandes puissances après
Napoléon. Il n'y en a eut que 3 : guerre de Crimée en 1854-55 (siège de la ville de Sébastopol puis on fait la paix) ; guerre
entre Autriche/Prusse qui veulent dominer l'Europe centrale en 1866 (En 10 jours les
Autrichiens sont ratatinés à Sadova). En 1870, Napoléon III part pour dix jours.
3) Les guerres impérialistes
A la fin du
siècle apparaissent les guerres impérialistes : interventions des grandes puissances
contres les peuples du tiers-monde. Il s'agit d'intervention en Asie contre les petits
états (Siam, Birmanie, Cambodge) et en Afrique contre des tribus locales. Ces guerres
n'étaient pas populaires : les armées normales méprisant les armées coloniales, leurs
soldats étant encore moins cultivés et encore plus idiots.
Il faudra
attendre le début du XXe
pour voir des hommes de valeur dans les armées coloniales, conscients de leur rôle
civilisateur (Galliéni
à Madagascar / Liautey au
Maroc).
La les
civilisations blanches voient leur premières défaites : les Anglais battu en 1880 au
Soudan aussi Gordon à Khartoum ; un jour les Italiens sont battus en Ethiopie en 1896 à Adoua... ensuite, défaite des russes contre
les Japonais en 1905... finalement désastre de Pearl Harbour en 1945...
On voit les
guerres impérialistes soulever de grands conflits : russes et anglais qui se rencontrent
en Afghanistan. Lutte entre français et Anglais en Afrique. A Fachoda, deux officiers se rencontrent ce qui
a failli mettre le feu aux poudres. L'impérialisme va amener la guerre des Bourgs : les Hollandais en Afrique
du Sud que les Anglais veulent dominer. Cette guerre va durer de 1900-1903 et voit la
défaite de Bourgs. On arrive ainsi en 1914 avec l'idée qu'on a atteint un état de
perfection complet : c'est l'équilibre européen, le tiers-monde est dominé, c'est
l'illusion de la Belle-Epoque. Finalement on se rencontre que c'est une époque
d'armement: Si vis pacem, par bellum.
En 1914, l'Europe s'en va en guerre, mais la plus part des contemporains on
sentit que le jeu devenait dangereux. Les gens sont allés à la boucherie avec
discipline, et on pensait encore à une guerre courte, et on s'aperçoit que les guerres
sont longues et qu'on ne les termine jamais dans l'état ou on les a commencés: les
problèmes qu'ont engendrés la guerre ne sont pas résolus tandis que d'autres
apparaissent. La guerre développe des progrès techniques: chenillettes, gaz asphyxiant,
aviation, explosifs. Ces progrès impliquent autant les civils que les militaires: on
attaque d'abord les civils. La convention de Genève. C'est la guerre qui fait connaître
les privations et la mobilisation des moyens. La guerre est totale d'un point de vue
humain et géographique.
1)
La 1ere Guerre Mondiale
La 1ere guerre mondiale a été la
première boucherie de l'histoire: avec les bêtises accumulées de Joffre. Ce qui
explique les désillusions dès 1917. On est frappé par la passivité des combattants: l'armée
française a été très obéissante. Cela explique l'Etat de guerre qui est une dictature. La 1ere Guerre Mondiale a couvert toute l'Europe sauf l'Europe Scandinave, la Suisse,
l'Espagne, le Portugal et la Hollande. Tous les autres pays y sont passés. On s'aperçoit
des grands stratèges allemands: Plan Schlieffen. On invente la guerre de position. Il faudra attendre l'intervention des
américains pour que la stratégie change. Même si elle a été limitée, elle a été
forte en organisation et en apport tactique. Finalement la guerre se termine. La paix est
au semblable de la guerre: Une humiliation. La deuxième guerre est en germe dans la
mauvaise façon de faire la paix lors de la première. Sans compter qu'elle a réveiller
les idées de révolution locale pour se libérer chez certains.
2) La 2ème Guerre Mondiale
Seulement 20 ans après on remet le tout. Et la
2ème Guerre Mondiale a été pire. Les Allemands attaquent par les Ardennes.
Les français sont peu motivés: la drôle de guerre. Endormie, l'opinion publique n'a pas vu l'assaut.
Cette guerre est réellement mondiale: seule l'Amérique Latine est quelque peu
épargnée. On comprend les déplacements de populations: plus de 25 millions de
personnes.
Il y a des
acharnements industriels: les Américains qui fournissent du matériel à l'humanité, les
Anglais qui résistent seuls, des russes qui déplacent leurs industries vers la Sibérie.
La
deuxième Guerre Mondiale à été mieux réglée que la première. On n'a pas fait la
paix avec l'Italie! Cette fois-ci il faut faire la paix, et au-delà de l'horreur et du
discrédit on a prêché la réconciliation. Elle portait malgré tous les germes des
difficultés actuelles: Staline ne valait pas mieux qu'Hitler mais il a profité de l'aide
américaine. On a prorogé la dictature en Russie, et l'impérialisme était total.
Staline vainqueur dit: "il me faut de la place". On s'aperçoit soudain que
Staline arrive à grignoter la moitié de l'Europe et naît la guerre froide de 45-1968.
Aucun des deux grands n'ose attaquer directement l'autre. On se bat par
personnes interposées: Coréens, Indochine, Moyen-Orient, guérilla marxiste sur le
continent américain, Cuba, guerre psychologique américaine.
Ce qui marche, c'est la guerre révolutionnaire. Le tiers monde adopte la
guérilla espagnole. C'est la théorie de Mao sur le révolutionnaire qui agit sur la
campagne comme un poisson dans l'eau. Et cette guérilla d'usure dans des climats
difficiles explique les deux guerres d'Indochine, la guerre d'Algérie et en Amérique
Latine. Et toutes les guérillas ont été vainqueurs.
Doit-on se résigner au fait que la guerre est inévitable? En tout cas elle
est naturelle. Le monde contemporain, c'est l'essai de prévenir la guerre par médiation.
A la fin du XIXe, en 1895, un certain nombre d'Etat on crée à Lahaye une conférence permanente pour la
paix. L'idée est restée et explique qu'à la fin de la 1ere Guerre Mondiale on pense à la S.D.N qui préviendrait des guerres. Les Etats-Unis n'ont pas voulu y adhérer
et la S.D.N est pauvre et symbolique où on s'est leurré de parole. Entre 1924 et 1930:
c'est la belle époque de la S.D.N; En 1939 tout le monde l'a oublié.
En 1945,
création à San Francisco de l'O.N.U. On va lui donner des moyens d'actions: les casques bleus. Ils ont agis
en Afrique, au Moyen-Orient et ont un rôle imminent. Néanmoins, l'O.N.U. a pu régler un
certain nombre de conflits, mais la prévention révèle ses limites : invasion du Koweït
par l'Irak. La seule chance de la fin du siècle est dans l'opinion internationale.
Texte établi à partir d'un cours de faculté
suivi en 1997-8
Grands Mercis au professeur !
Mise à jour du : 23/03/99