Apprendre les hiéroglyphes égyptiens
Dictionnaire des hiéroglyphes Ancien Egyptien
Hieroglyphs dictionay of Ancient Egyptian

CHAP 4... Les dictatures

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   Le phénomène dictatorial est récent, typique de la période contemporaine, né curieusement de la révolution française. Mais peut-il y avoir une liberté pour les ennemis de la liberté ? C'est là la question que doivent se poser tous les citoyens et tous les gouvernants...
   La dictature, existait déjà dans l'ancienne Rome : En temps de guerre on ne peut continuer à discuter, alors on suspend les institutions normales et on nomme un dictateur pour une période donnée (6 mois). A la fin du mandat, il se faisait juger par le Sénat.
   Il faut distinguer le dictateur officiel du tyran, celui qui a abuser du peuple, en le persuadant d'un grand danger. Le tyran s'impose, tandis que le dictateur respecte les institutions alors que le tyran les liquide. Le tyran est souvent démagogue en flattant le peuple et ses bas-instinct.
La tyrannie a été un fait très répandu dans l'antiquité, surtout chez les grecs.
     
- L'absolutisme : le roi ne prend pas brutalement le pouvoir, il n'est que le successeur de son père. Le roi est un personnage choisi par Dieu qui a des droits mais aussi des devoirs : celui de moralité et de justice. C'est au moment de la révolution qu'on a dit que les rois sont des tyrans.
      - L'autocratie est la forme suprême de l'absolutisme. Louis XIV est absolu, les Tsars des autocrates. Le roi devait gouverner avec son conseil. Le tsar, peut et doit gouverner tout seul. Il n'est responsable que devant dieu et après sa mort.

   Le dictateur contemporain et souvent lié à une personne. Mais on a découvert la dictature de groupe : Corée du Nord, Russie (au nom d'un d'un parti et d'une classe sociale).
Toute les dictatures sont nées de la terreur jacobine : son père est Robespierre.

 

 

I] Les caractéristiques d'une dictature.


      On disait autrefois que certains peuple était des peuples à dictature. Ce n'est pas vrai : tous les peuples peuvent connaître des dictatures.
Napoléon Ier, Napoléon III, Vichy

      1) comment naît une dictature ?
   Il faut une crise qui se fasse apparaître comme sans issue, du moins traditionnelle. il peut s'agir d'une crise économiqueHitler —, une crise militaireRobespierre, Pétain —, une idéologieLénine. Elle prône la nécessité d'une période dure : de la souffrance peut naître le bonheur, il faut imposer au peuple une période de rééducation (stalinisme), puis une période plus facile (socialisme) et enfin le communisme ou il n'y a plus besoin d'autorité.

      2) les caractéristiques de la dictature.
   L'idée essentielle : on est en état de guerre, guerre contre soi-même et/ou contre les autres. Donc il faut une unité de commandement, un effort de guerre. Montesquieu a fait la théorie des trois pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire). L'état idéal est la séparation des pouvoirs, la dictature la confusion des pouvoirs. Le pouvoir exécutif contrôle le législatif mais le garde comme un fossile. On multiplie les assemblées pour rendre l'assemblée lourde et inefficace. On présente ses listes de candidats : Russie, Napoléon III (tout le monde peut se présenter, mais seul les candidats peuvent faire campagne). Soumission de la justice : les juges sont réduits à l'état de fonctionnaire, on élimine les juges du mauvais côté et les autres doivent suivre le procureur, pas de possibilité de faire appel.
   Le pouvoir exécutif peut garder en apparence sa forme habituelle. Le pouvoir est concentré aux mains d'un individu ou d'un groupe qui se renouvelle par cooptation. La dictature la plus simple est celle d'un homme.
   Tous les dictateurs sont des personnages miraculés. Un homme s'impose par la force, violation de la loi pour éliminer les concurrents (on fait croire à un complot pour attaquer le premier). La dictature aboutit toujours à l'isolement du dictateur, et c'est là le danger : garder le pouvoir. Le dictateur n'est entouré que de courtisans.
   Le dictateur exerce une force immédiate : armée, et il est maître de la police qui fait régner l'ordre — mais quel ordre ?—, doublé d'une police secrète. Il s'établit une méfiance permanente.
   Le dictateur s'entretient par la propagande qui est une éducation que le chef inflige à son peuple, et l'affection que le peuple manifeste à son chef --> personnification du pouvoir. Rapport avec le besoin fondamental de l'humanité : avoir un père fondateur, transfert de nos vertus. Le portrait est l'allégorie du chef bienveillant,
   On s'appuie sur les jeunesses, sur le sens des cérémonies, les costumes, les chants.
   La dictature se vante de ses réalisations et quand il n'y en a plus, il se vante du dévouement de ses sujets.

      3) La chute du dictateur.
   Il tombe par la violence, accumulant erreur sur erreur, il n'est jamais satisfait. Ou alors la dictature tombe par usure : c'est bête, les mêmes chants etc...
   Il y a parfois des dictateurs malins qui savent évoluer : Napoléon III — coup d'état, puis souverain constitutionnel, puis souverain honorifique. Franco — prise de pouvoir en éliminant la république et rétablit la monarchie mais sans roi.

 

 

II] les dictatures du XIXe


     
1) La terreur jacobine.
   En 1793, il y a une assemblée unique : La Convention qui a supprimé la royauté et essaye de bâtir un régime républicain tout en faisant la guerre sur toutes les frontières, la guerre à l'intérieur contre des provinces entières — Vendée, Bretagne, Marseille, Lyon, Bordeaux —, il n'y a plus de circuits économiques. Les uns sont modérés (Les Girondins) les autres sont exigeants (Les Montagnards dirigés par RobespierreSt Just, Couthion). Ce groupe accapare le Comité de Salut Public (7 individus) et domine la Convention. On tape à droite et à gauche. On guillotine les Girondins, puis le groupe de Danton (les enragés). Les royalistes passent à la fournée.
   On envoie dans toutes les provinces des représentants en mission pour animer la terreur. Réanimation de l'idéologie, d'abord plus de dieu, puis l'Etre Suprême.
   La terreur jacobine se termine d'un seul coup. Le Marais, les centristes, s'aperçoivent qu'ils sont la majorité et qu'il suffirait de se lever. Les traîtres Tallien et Barras se lèvent et disent "non". Les thermidoriens n'ont malheureusement pas put se réunir et se sont désorganisé car ils n'avaient ni moyen ni organisation.
   A la suite ordre, efficacité, prospérité, grandeur sont apporté par Bonaparte : Zorro est arrivé. Il est celui qui réconcilie la religion, le peuple, la dictature.
   Le bonapartisme suppose un accord permanent entre le peuple et le chef, par delà toute les institutions : le peuple a besoin d'un chef qui sait ce qu'il veut. Le bonapartisme est progressif, autoritaire et plébiscitaire.
La liberté du chef pour la politique extérieure : il a le droit de la mener comme il veut car il est d'abord un chef de guerre.

   Le XIXe a inventé les dictatures militaires : le premier ensemble est l'Amérique Latine. Simon Bolívar, grand chef révolutionnaire contre les Espagnols qui se heurte à des pseudo-Bolivar. Tradition de la dictature militaire. Chili en réaction contre la politique progressiste du président Alliende marxiste. Argentine, les généraux prennent le pouvoir sous couvert de danger de communisme international.

 

 

III] Les dictatures du XXe

De la première guerre mondiale est née parallèlement le
fascisme et le communisme.

1) Le fascisme
Le fascisme est une doctrine d'inégalité. La droite est fondamentalement une reconnaissance de l'inégalité. Le fascisme est une extrême droite : il y des races, des nations inférieures et des sous-hommes. Les nations supérieures se doivent être vigilantes contre les nations inférieures qui leur veulent du mal. Cette vigilance accompagnée d'une domination sera donnée à un chef charismatique qui va incarner l'humanité supérieure. L'état fasciste est fort et caricatural : le fascisme est la nouvelle religion. La première forme en est
Mussolini 1923-1943, puis Hitler 1933-1945 et les sous produits, l'amiral Ortie en Hongrie, la Légion de Fer en Hongrie etc. toute inspirée du même modèle : un chef génial pour une nation géniale.
Et le génial ne peut venir que de la guerre. L'extermination devient la caractéristique des dictatures : éliminations en masse de ses adversaires (les sous-hommes contaminant les autres). La
Choa est le fondement même de l'Etat Nazi.

2) Le marxisme
Le marxisme (
Marx sociologue historien) a été tourné par Lénine en une doctrine politique. Même minoritaire, le prolétariat peut révolutionner. Lénine a mis sur pieds la théorie de la minorité agissante. Et c'est en son nom que Lénine fait la terreur en Russie.
Bourgeoisie extérieure : purges destinées a éviter la restauration en Russie d'une élite, et dans un deuxième temps, Staline systématise le goulag, destiné à isoler les éléments contestataires.
La contradiction de l'union soviétique : le régime s'est ridiculisée par sa peur du jeune.

3) Le modèle chinois
Mao a garder le style de Staline en développant le maoïsme en faisant la révolution par les paysans et les jeunes au lieu des prolétaires. Le marxisme a engendré le royalisme. Dérivé de la monarchie marxiste : Corée du Nord, Roumanie.

4) Dans les pays du Tiers-Monde
Le tiers-monde qui se voulait ni capitaliste, ni communiste s'est donné des dictatures de nouveau genre : l'homme providentiel qui construit le pays. Le peuple se confie provisoirement à un chef.


On se rend compte que la dictature a pu se présenter comme une antichambre de la démocratie. Le problème de la dictature est qu'on ne sait ce qu'elle engendre.

Texte établi à partir d'un cours de faculté suivi en 1997-8
Grands Mercis au professeur !

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Mise à jour du : 23/03/99


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