Apprendre les hiéroglyphes égyptiens
Dictionnaire des hiéroglyphes Ancien Egyptien
Hieroglyphs dictionay of Ancient Egyptian

CHAP 2... Les révolutions économiques contemporaines

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   Depuis l'antiquité, les humains n'avaient pas fait de progrès dans la puissance, n'utilisant que la force humaine. Pas de progrès non plus dans la circulation : force animale.
   Jusqu'au XIXe Siècle, le problème de l'individu est d'assurer sa subsistance ; le bonheur n'existait pas. La vie était l'affrontement de deux grands problèmes : la vie et la mort. En l'espace de deux siècles, notre seul but est de consommer beaucoup et de jouir. Quel est le but de la vie ? de la pauvreté, du travail ou encore de la fatigue ?
   A partir de la fin du XIXe, on remarque un progrès continu de l'économie et des moyens mis à la disposition de l'humanité : naissance de la
société de consommation — " Au bonheur des dames " Zola — fondée sur le gaspillage.
   Néanmoins des phases plus ou moins négatives parsèment cette évolution continue. Les Trend : phases d'un demi-siècle caractérisé par des cycles :
         - Les cycles de crise. Les grandes crises sont rares. La première a lieu en 1930, la seconde en 1980.
         - Les cycles d'expansion. L'expansion économique : argent ---> clientèle ---> production |à capitalisme

      capitalisme: système économique reposant sur l'utilisation systématique de l'argent pour créer des entreprises, vivre de la spéculation. Il faut produire avec le moins de frais et le plus de bénéfices. L'important est de tuer la concurrence.
   Le capitalisme est né au Moyen-Age, mais il a pris son essor du fait du grand commerce international aux Temps Modernes, et son expansion est liée aux Révolutions Industrielles. Le capitalisme donne des investisseurs, des financiers qui prennent l'argent des investisseurs et le transmettent aux entrepreneurs qui eux-mêmes engagent des ingénieurs qui organisent les méthodes de travail, des techniciens qui entretiennent les machines et les ouvriers qui font marcher les machines. On ajoute des employés pour la paperasserie et des commerçants pour vendre le produit.
   Le capitalisme favorise les inégalités. Il y des investisseurs malins ou non ; des financiers crapuleux. La société capitaliste n'est jamais fixe. Au départ, pour faire des bénéfices, les entrepreneurs payaient mal. Les ouvriers veulent la révolution. Alors on crée un capitalisme populaire -- de classe moyenne ! .

   Le rôle des guerres : Elles sont excellentes pour le progrès : la préparation est un excellent moteur pour la vie économique : Capitalisme des marchands de canon. Les réparations créent également un souffle de progrès.

 

 

I] La Première Révolution Industrielle


On situe entre 1840 et 1880 le démarrage, le take off.

      1) Les causes :
         - Le monde paysan s'est enrichi. A partir de 1750, on remarque qu'il n'y plus de mauvaises récoltes et donc plus de risques de disettes et moins d'épidémies. Les gens vivent plus longtemps et consomment plus. Les paysans vivent plus heureux : ils vendent plus et moins cher. Ils aiment les beaux habits : habits folkloriques. Ces paysans vont être des clients de la future industrie encouragée par l'essor de la bourgeoisie. Cette dernière est le moteur du monde occidental — c'est une classe intelligente, travailleuse, riche et ambitieuse.
         - La bourgeoisie, fatiguée des études juridiques, se lancent dans les affaires d'autant mieux qu'on à du nouvel or — on vivait sur le stock d'or du XVIe siècle. En 1845 découverte de l'or en Californie : ruée vers l'or. L'or Californien est alors passé aux mains des bourgeois européens. On se lance dans la production car les bourgeois ont été les premiers à trouver du plaisir à acheter : faciliter la vie, épater le voisin.
        
- Une nouvelle économie. On remarque la création de nouveaux systèmes bancaires. Autrefois prudentes, les banques se lancent dans les affaires : le crédit immobilier avec les frères Pereire, le crédit lyonnais. De nouvelles sociétés dites anonymes apparaissent avec des actions et des obligations. L'action apporte des bénéfices proportionnels, les obligations des produits moindres mais continues. Actions et obligations sont vendus dans de nouveaux établissements : les bourses pour industriels.
         - Une nouvelle énergie : la houille. le charbon de terre. Avant on utilisait le charbon de bois peu rentable. O s'aperçoit que la houille brûle longtemps et dégage beaucoup de chaleur qui sera transformée en vapeur puis en mouvement : machine à vapeur. Il y des charbons pauvres : le lignite et le charbon riche : le coke. L'extraction de la houille pose problème : il faut creuser des mines, aller bas, faire des galeries petites et dangereuses : risque de tuberculose, poumon plein de poussières, grisou — Catastrophe de Courrière avec 1500 morts en 1896. Le charbon est utilisé directement, puis transformé en gaz.
   Les grands pays producteurs : l'Angleterre, la France autour du Massif Central, dans le nord au Massif Ardennais, en Allemagne avec la Rhur et de la Saxe.

 

 

     2) Les aspects
a. Le chemin de fer
   La houille a été utilisée d'abord pour le chemin de fer. Le chemin de fer a été découvert en Angleterre au XIXe siècle. Les premiers apparaissent en Grande Bretagne en 1824, en France en 1827, en Allemagne en 1830. A partir de 1830, on lance les premiers trains à passager. Les trains connaissent leur développement le plus fort et leur expansion à partir de 1840. Il a tué la route : fin des diligences, des relais, des hôtels, de l'élevage, du cuir. Mais comment voyager de nuit, les montées et descente, les tunnels ?
   Le chemin de fer à favorisé l'exode rural, mis en avant une nouvelle corporation : les cheminots, favorisé le tourisme, l'approvisionnement urbain en viandes, laitages, fleurs, la distribution du courrier. L'Allemagne a tout de suite eut un système étatique, l'Angleterre un système privé. En France, l'état doit réaliser le balastre — mise à niveau du terrain —, les privés font le reste.
   Les transcontinentaux exaltent l'imagination : il y en à cinq en Amérique du Nord, un en Russie : Moscou-Vladivostock.

b. De nouveaux transports maritimes.
   Fulton propose ses services à Napoléon qui refuse. La navigation à vapeur se systématise en 1950, les liaisons sont plus régulières, moins dangereuses alors elle attire du monde. Développement des grands canaux, d'abord terrestre : liaison Hudson-Erié, puis Ferdinand de Lesseps fait le canal de Suez en 1859 et ensuite celui de Panama qui le ruinera.

c. Progrès de la grande industrie
   1840: télégraphe, 1860 : télégraphes souterrains avec câbles intercontinentaux. Progrès dans l'industrie avec le haut-fournaux avec la création de la fonte, qui va devenir le grand produit de l'époque : rail, pont, statues, des fourneaux et naissance de la gastronomie. Les engrenages pour les machines. La vis et le boulon, les roulements, le fuseau pour le textile : la mule-jenny.

      3) Une révolution européenne
   La Grande Bretagne à été la première puissance à connaître la Révolution Industrielle avec la reine Victoria. Il profite du coton de l'Inde, du charbon facilement exploitable, d'une flotte pour la maîtrise des Indes. Elle avait en plus une élite aventureuse, nobles ou bourgeois. En 1845, elle adopte la première le libre-échangisme.
   La France s'y met plus tard, ils aiment bien les fonctionnaires, les foncières. Guizot: "enrichissez-vous". Napoléon III est le premier à comprendre sont intérêt.
   L'Allemagne s'est développée plus tard en 1860 et rattrape très vite leur retard, notamment deux régions : la Rhur et la Saxe.
Les Etats-Unis sont bourrés de matières premières, la population est en constante augmentation qui veut travailler dure et pour pas chère. Tocqueville: " Les Etats-unis portent en eux la modernité". Même la guerre de sécession 1860-1865 fut un facteur de progrès techniques.


      La première Révolution Industrielle est principalement celle de la houille, de la vapeur, de la métallurgie et du coton. La dessus se fonde la prospérité du XIXe, néanmoins, c'est la misère ouvrière : l'idée qu'on ne peut faire de progrès sans victimes fait que les bénéfices sont faits sur les salaires. Le prolétariat est misérable : maladie, ivrognerie, violence. Ces premiers ouvriers ont cassé les machines : le
ludisme, pour redonner de la dignité au travail.

 

 

II] La deuxième Révolution Industrielle


   Entre 1873-1888, il y a une grande dépression. De 1890-1950, une deuxième phase économique, compliquée par les deux guerres mondiales et leur reconstruction.

      1) Les nouvelles conditions.
a. Le monde agricole
   Dès 1890, l'agriculture rapporte moins que l'industrie. Les investissements vont alors se porter sur l'industrie et les paysans de moins en moins nombreux sont moins des clients que des fournisseurs.

b. L'économie
   De nouveaux de l'or : Alaska, Afrique du sud et en Russie.

c. La société
   Apparition de la classe moyenne : les cols blancs : fonctionnaires, employés, commerçants. Elle se découvre le plaisir de l'habitat individuel, de l'eau courante, des plaisirs hebdomadaires.

d. Deux nouvelles énergies :
         - Le pétrole. Une roche qui sous la forme liquide à un intense pouvoir énergétique. Le Moyen-Orient devient plus intéressant pour la diplomatie. La G.B est intéressée par la Mésopotamie : Moscou. Les Etats-Unis, n'en ont pas assez alors en 1925, il découvre du pétrole en Arabie dont il fait un monopole. Koweït avec indépendance de l'Etat. Présence également de pétrole à Bakou dans le Caucase, sous la mer, en Roumanie.
         - L'électricité : Aristide Bergès invente l'hydroélectricité à partir des chutes d'eau. On ne sait comment la transporter, il faudra attendre 20 ans. Egalement, Thermoélectricité avec le charbon, barrage fluviaux rhin-rhône.
1930: la radio.

      2) les aspects
a. L'automobile
   Le pétrole a donné naissance à l'automobile ou la France est première jusqu'à 1914. Elle devient courante aux Etats-Unis avec Ford dès 1945 : la Wolswagen allemande, Fiat italienne, 4 chevaux Renault : la coccinelle, la 2 chevaux en France. Elle va bouleverser la société occidentale avec le retour de la route. Apparition de la route comme moyen de transport.

b. Les entreprises
   Les entreprises évoluent. Phénomène de concentration horizontal : Konzern: regroupement autour du même secteur. Le Trust, concentration verticale. La concurrence est plus importante ; elle se fait par la publicité. Les entreprise puissantes influent sur le gouvernement. Ces entreprises restent très personnelles au début ---> phénomènes de roi.
   Après la première guerre mondiale, le capitalisme s'internationalise et s'anonymise. Les ouvriers s'organisent en syndicats pour faire peur aux patrons : grève générale puis la révolution. Les patrons s'entendent avec le gouvernement pour assurer des politiques sociales : retraites, assurance maladies, maisons.
   Les nouveaux produits : passage de la fonte à l'acier. On fond la fonte dans des convertisseurs, la chimie de désagrégation puis de synthèse renforcée par l'électricité : produits pharmaceutiques, engrais, la bachalite, le Formica, le plastique, le polyester, la rayonne.

c. L'économie
   L'argent circule mieux : développement du crédit, la création des chèques, d'où de nouveaux moyens de ventes : vente par correspondance, le grand magasin.

      3) Les conséquences :
   La première société de consommation apparais aux Etats-Unis en 1920. Au même moment, inquiétude sur les relations du capital et du travail, renforcée par la crise de 1930, ce qui explique le développement de nouvelles doctrines : le fascisme : régulation du capitalisme par l'Etat. En Apparence, Allemagne et Italie donnent l'impression de sortir de la crise. C'est aussi le progrès du marxisme.


      Les guerres nous donnent des armements de plus en plus sophistiqués : chars --> chenillette, gaz --> chimie, explosif, radar. Grand développement de l'Allemagne dès 1870, deuxième puissance européenne.
   L'Angleterre s'essouffle, incapable de se renouveler ; dès 1890, on parle de malaise britannique.
   Développement inégal de la France, développement de la Russie partie de zéro, qui devient le deuxième grand. Développement des Etats-Unis en première force industrielle, puis financière car ils récupèrent tous l'or mondial, réinvesti en Europe ce qui explique la grande crise de 1929, qui est une crise de crédit : les industriels ont trop emprunté, les particuliers, pour acheter par crédit. On a mis dix ans pour s'en remettre par l'armement.
   Apparition du capitalisme seigneurial au Japon qui fait de la camelote : pas cher, faible qualité, clientèle asiatique. Concurrent non-blanc. En 1950, le monde retrouve son taux de production de 1939.

 

 

III] La troisième révolution.


   Elle a commencé dans les années 1950 et se termine de nos jours.
   C'est l'ouverture des mondes non européens à l'économie européenne. Le tiers-monde s'industrialise à la solde des européens premièrement puis à la leur. La Chine découvre le progrès économique en premier, c'est le grand bon avant, mais il faudra attendre les années 80 pour connaître une réelle avancée.
   C'est toute l'Asie du sud-est qui s'avance pour rattraper les meilleures économies. Chili, Argentine, Brésil aussi. Pour la première fois, l'économie devient réellement internationale.
   45-75: Les Trente Glorieuses. La société de consommation gagne le reste du monde par point et non en général. Partout, la civilisation urbaine l'emporte. C'est la fin des civilisations agraires. Partout, on trouve des holdings financier et bancaire, partout, la vente et plus importante que la production.
   Cette nouvelle économie est une nouvelle énergie : le pétrole qui devient une énergie mondiale. On en trouve en Sibérie, mer du Nord, Algérie, Venezuela etc... Mais ce qui prime désormais est l'énergie nucléaire, dérivée de la bombe d'Hiroshima. Le coût de l'énergie classique augmente : 74-79 choc pétrolier, alors on privilégie le nucléaire pour diminuer la menace.
        
+ De nouveaux moyens de transports : généralisation de l'avion. Pour le transport maritime, il ne reste plus que le pétrole. La fermeture du canal de Suez dans les années 60 à accentuée ce privilège.
         + De nouveaux moyens de paiements : La carte bancaire qui s'impose dans les années 70, de nouveaux moyens de crédit : le leasing qui s'est répandue très rapidement.
         + De nouveaux moyens de production : automatisation et robotique permettent de baisser les prix de revient.
         + De nouveaux produits, essentiellement de synthèse. Textile et alimentation.
               à Caractéristique de cette révolution : tout devient business : les services, les loisirs, l'amour.

         + De nouveaux moyens de vente : le libre échangisme mondial. Tout circule partout. De nouveaux moyens de publicité — la télé-vente. Développement des supermarchés (prisunic), des hyper marché — la France bat les records.
         + De nouveaux moyens de communication : la télévision s'impose dans les années 50. Le magnétophone des années 60, les cassettes dans les années 70 avec le début de l'informatique qui se généralise en 80 en Amérique du Nord, en 90 en Europe. L'apparition d'Internet en 90.
         + Un nouveau monde dont nos prédécesseurs n'avaient aucune idée, ce qui explique la peur actuelle. Il faut créer des valeurs correspondant à ce monde. Le développement des intégrismes, s'explique par une certaine peur de l'avancée.
         + Les ouvriers sont de - en - nombreux par rapport à l'informaticien par exemple. La surproduction pose la question de la pauvreté qui devient insupportable et l'état scandaleux du monde. Il y a à la fois trop de travail : développement des loisirs. 1963 -> semaine de 40 heures, 1968 -> semaine de 38, aujourd'hui 35, et pas assez de l'autre : automatisation et surproduction ont créé dès la fin 90 une récession qui continue de frapper le monde occidental.
   L'impression d'un monde fini. La mondialisation a formé l'uniformisation et l'ennui.
   Finalement cela donne une nouvelle géopolitique mondiale, la primauté mondiale est sur la côte pacifique : Japon, Taiwan, Indonésie, Californie, Chili. D'un passage d'un stade à l'autre, il y a souvent un enchaînement plus qu'un bouleversement. On remarque des tendances profondes : développement du machinisme au dépend de l'humain, l'homme dispose de plus en plus de biens de consommations. L'histoire économique nous apprend l'ingéniosité infinie de l'Homme et l'inconcevabilité de tout retour en arrière, mais plus il y a de progrès, plus il y a de question et chaque génération doit apporter ses réponses.

Texte établi à partir d'un cours de faculté suivi en 1997-8
Grands Mercis au professeur !

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Mise à jour du : 23/03/99


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