Apprendre les hiéroglyphes égyptiens
Dictionnaire des hiéroglyphes Ancien Egyptien
Hieroglyphs dictionay of Ancient Egyptian

CHAP 4... Les ordres équestres et sénatoriaux

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I] L'ordre sénatorial

         A/ Le Sénat

   Le sénat est une assemblée prestigieuse dont on sait que sous la république elle accueillait tous les anciens magistrats et que ceux-ci étaient appelés par les censeurs jusqu'au Ier siècle.
   Auguste a ramené le nombre des sénateurs à 600. Désormais, ils sont recrutés directement par l'empereur parmi les anciens magistrats ; l'age requis est de 25 ans.
   On accède à cet ordre en ayant exercé la
questure. A partir du I
er siècle, il y aura 20 questeurs, deux affectés à l'empereur (quaestor augusti), deux pour les archives, quatre pour les consuls et douze pour les provinces sénatoriales.
   Pour faire parti de l'ordre sénatorial, il faut disposer d'un cens minimum de 1 000 000HS. Etre sénateur permet l'admissibilité et l'éligibilité aux fonctions administratives. Ce sont de purs agents de l'empereur. Elle implique aussi une dignité sénatoriale, on a le droit de porter le
laticlave.
   La fortune sénatoriale est fondée sur la terre. Depuis
Trajan, un décret veut qu'un sénateur possède 1/3 de sa fortune en Italie. Mais le sénateur peut y ajouter des biens immobiliers. Au II
nd siècle, on voit des sénateurs posséder des briqueteries. Il leur est interdit d'avoir des activités commerciale depuis la lex Claudia de -210.
   Si le luxe sénatorial existe (maisons-esclaves-vétements-jeux), il est moins tapageur que sous la république. A partir du IInd siècle, ils vivent plus sagement avec un souci des responsabilités : ils ne vivent plus au-dessus de leurs moyens.


         B/ Le cursus sénatorial

   L'empereur choisit le personnel dont il a besoin pour la bonne marche de l'empire. Ce sont des légats : legatus legionis, legatus propraetore (province), praefectus urbis.

         1) Le début de carrière
a. Le vigintivirat
   La carrière commence vers 20 ans ; chaque poste en général dure une année. C'est le vingintivirat. Il contient quatre fonctions :
            decemvir stlitibus judicandis
           
triumvir monetales
           
triumvir kapitalis
           
quattuorvir viarum curandarum
   Ces postes sont distribués par tirage au sort.

b. Le tribunat militaire laticlave
   Suit le service militaire. Il s'effectue dans une légion avec le titre de tribunus militum laticlave.
   A son retour à Rome, il peut présider les chevaliers (sevir turmae) à l'occasion de la transvectio du 15 juillet.
   Le jeune sénateur à alors autour de 25 ans ; il fait ensuite une carrière en quatre étapes :

        
3) Le corps de carrière
a. La questure
   un ancien questeur peut être emmené par un consul dans sa province comme légat.

b. Edilité ou tribunat de la plèbe
   Un patricien est dispensé de l'édilité. Il y a six édiles et dix tribuns.

c. La préture
   Il y a 10 à 18 prétoriens. Elle est atteinte à l'âge minimum de 30 ans. On distingue le préteur urbain et le préteur pérégrin.
   La préture ouvre à une série de fonctions prétoriennes, civiles ou militaires, exercées en attendant le consulat :
         legatus legionis,
        
gouvernement de provinces sénatoriales prétoriennes (Narbonnaise)
        
gouverneur de province impérial de rang prétorien (légat)
        
préfet du trésor de saturne (caisse du sénat), ou militaire
        
des postes de curatelles de cités.

   Les sénateurs occupent ces postes de un à trois ans par poste quand on est nommé par l'empereur.

d. Le consulat
   Pour être consul il faut avoir au minimum 33 ans. La plus part du temps, il est atteint à 40 ans au moins. Ce premier consulat est souvent suffect. Le sénateur exerce ensuite des fonctions consulaires :
            – gouvernement de provinces impériales consulaires (Syrie-Pannonie-Mésie-Germanie-Tarraconnaise).
            – commandements militaires
            – des curatelles à Rome ou en Italie (routes, cités).

   Mais un ancien consul doit attendre 10 ans au minimum pour être proconsul. Il pourra ensuite être consul ordinaire.
   Les sénateurs exercent de nombreux sacerdoces : augures, prêtre du culte impérial (sodalis).
   A partir des Antonins et de Marc Aurèle, le sénateur prend le titre de clarrissimus vir
.


         C/ Les évolutions sous les Sévères

   Du fait de la natalité – faible chez les sénateurs –, on ne remplit plus les rangs des sénateurs. C'est pourquoi dès le début du IInd siècle, le sénat voit débarquer de nombreux provinciaux issus des élites provinciales romanisées. Ce sont des gaulois, des espagnols, des africains et des orientaux.
   On peut recruter ces sénateurs parmi les chevaliers au moyen de l'adlectio. C'est une récompense pour bons et loyaux services. C'est Claude (41-54) qui utilise cette procédure le premier ; elle se généralise ensuite sous les Flaviens. On estime à 2 ou 3 par ans les personnages nouveaux. Sous les Sévères, l'adlection est plus une récompense de fin de retraite.
   Le chevalier peut être adlecté parmi les anciens questeurs (
adlectio inter quaestorios), parmi les anciens édiles (adlectio inter aedilicios), ou encore inter tribunicios et inter praetorios.
  
Pertinax a été admis dans l'ordre sénatorial à 45 ans inter tribunicios. Les fils des grands chevaliers reçoivent de l'empereur le laticlave. On compte dix adlections sous Septime Sévère, neuf sous Caracalla, et sous Sévère Alexandre.


II] L'ordre équestre


         A/ Les chevaliers

   Sous la République, il s'agit d'une classe sociale dont l'activité essentielle est économique : hommes d'affaires. Avec Auguste, il y a création d'un corps social à qui est donne un rôle administratif. C'est l'ordre équestre. Il regroupe des dizaines de milliers de chevaliers. Parmi ceux-ci il y en a une trentaine sous Auguste qui exerce des taches administratives ; au IInd siècle une centaine, au milieu de IIIe siècle vers les deux cents.
   L'accès à l'ordre équestre relève de trois conditions :
            – qualité de citoyen romain,
            – l'honorabilité
            – Il faut un cens de 400 000HS.
   Il faut aussi un brevet d'appartenance décerné par l'empereur, ces conditions réunies.

   Les chevaliers sont des notables municipaux au Ier siècle (domi nobles). Peu à peu, ils sont issus des élites des cités de provinces. Un chevalier se distingue par la tunique angusticlave. On ne naît pas chevalier, il n'y a pas d'hérédité.
   Il y a peut être 1 à 2% des chevaliers qui participent à la vie administrative.


B/ La carrière équestre

   Il y a un cursus équestre qui comprend des fonctions militaires et administratives. Mais ce ne sont pas des magistratures, réservées aux sénateurs.
   En outre, ce cursus se fait selon une classification qui repose sur les traitements perçus. Il y a une grille de salaire qui crée une hiérarchie. Cette classification est valable jusqu'à la fin du IIIe siècle.

         1) Le service militaire
   Ce sont les milices équestres (militiae equitum). On peut exercer une à trois milices selon son degré de pistonnage par le prince. Elles ont été organisées par Claude et définitivement établies sous les Flaviens :
           
tribunat d'une cohorte d'auxiliaires à 20 à 40 000HS.
            tribunat angusticlave de légion : ils sont cinq pour un laticlave à 40 à 50 000HS.
            préfecture d'ailes de cavalerie à 60 000HS.

   Ces trois unités comporte 500 hommes chacune. A partir d'Hadrien, une quatrième milice à été ajoutée : la préfecture d'aile de cavalerie milliaire de 100 000HS.
   Ce service militaire peut durer jusqu'à dix années, une milice étant exercée pendant 3 ans.
   D'une façon générale, ces postes sont effectués entre l'age de 20 et 30 ans. On est ensuite chevalier.
   A partir de
Septime Sévère, un titre supplémentaire apparaît : "a militiis". Ce terme fait l'économie de la mention des trois milices : elle sanctionne leur exercice.

        
2) Les procuratelles
           
sexagénaire : 60 000HS : employés supérieurs des bureaux, du vingtième des héritages.
           
Centenaire : 100 000HS : sous préfet de l'annone, des vigiles, procurateurs financiers procurateur d'une province impériale.
           
ducénaire : 200 000HS : procurateur chef de services, fonctions dans des provinces impériales ou sénatoriales consulaires.
           
tricénaire : 300 000HS : les chefs des grands bureaux. Directeur de la ratio privata.

   C'est une véritable pyramide structurée sous les
Sévères. A partir d'Hadrien une carrière purement civile existe : ce sont les juristes qui obtiennent le titre d'advocati fisci. Ils commencent à 40 000HS puis exercent les curatelles.

        
3) Armée et ascension sociale
   On peut intégrer aussi l'ordre équestre en passant par l'armée, moyen de progression sociale. C'est particulièrement net sous les Sévères. On y accède en sortant du prétoire ou de la légion. Dans le cas de la légion, il faut avoir exercé le grade de centurion primipile. Le primipilat est une fonction à 100 000HS. Pour les prétoriens, il faut être tribun de cohorte. En sortie de charge on obtient un titre de primipilat Bis de 120 000HS

        
4) les préfectures équestres
           
préfectures des flottes de Misène et Ravenne.
           
préfecture des vigiles.
           
préfecture de l'annone.
           
préfecture d'Egypte.
           
préfecture du prétoire.


        
C/ Evolution

   A partir de Marc Aurèle, on donne des titres honorifiques : vir egregius, vir perfectissimus (chefs des services centraux et préfets), vir eminentissimus
(préfet du prétoire).
   Il y a de plus en plus de provinciaux venus d'Orient, des provinces danubiennes. Dans ce cas, ce sont des militaires sortis du rang qui une fois chevalier restent dans l'armée.
   La constitution antonine de 212 accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres, égalité de tous les hommes et tous peuvent alors bénéficier de l'ascension sociale.


Texte établi à partir d'un cours de faculté suivi en 1999-0
Grands Mercis au professeur

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