Apprendre les hiéroglyphes égyptiens
Dictionnaire des hiéroglyphes Ancien Egyptien
Hieroglyphs dictionay of Ancient Egyptian

CHAP 1... L'architecture gréco-romaine de l'époque classique à l'empire

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Bibliographie

M.Ch. Hellman, l'architecture grecque, poche, 1998
J.J. Maffe, l'art grec, QSJ 2278, 1986
J.P. Neraudau, l'art romain, QSJ 1714
J. Boardman, L'art grec, "univers de l'art", 1989
M. Wheeler, L'art romain, "univers de l'art", 1992
F. Coarelli, guide archéologique de Rome, Hachette, 1994
J.D Adam, La construction romaine, matériaux et techniques, Picard, 1989
Dossier archéologie n°25 : comment construisaient…., 1977

 

 

Introduction

   Cette discipline de l'histoire étudie les grands monuments, mis sous la critique par l'archéologue. Celui-ci voit deux types de monuments : ceux en bon état et ceux en mauvais état. Dans la catégorie des biens conservés, des ponts romains (Alcantara), des aqueducs (Ségovie, Gard) et des bâtiments (Porte Palatine). Chez les grecs aussi, avec le théâtre d'Epidaure encore en utilisation aujourd'hui.
   A côté de ces exceptions, beaucoup des monuments ont été mal conservés : le sanctuaire de Delphes, avec quelques vestiges visibles seulement ; l'Acropole, qui fut un site habité avec le temple d'Apollon abritant une mosquée et l'Erechthéion un harem…
   Il faut alors un effort notable de compréhension du site, ce qui est le travail de l'archéologue. Ce travail se fait en équipe, souvent nationale à partir du XIX
e siècle. En effet, après la campagne d'Egypte, les européens ont senti un soudain besoin de partir à la recherche des sites antiques : Delphes (France), Olympie (Allemagne), Agora d'Athènes (Amérique), Délos (France), Troie (Allemagne – Schliemann).
   Après les fouilles, il faut restituer l'édifice, ce qui est le travail des restaurations. La encore deux types chronologiques : tout d'abord, des restaurations aventureuses, c'est à dire qu'on restaure à l'imagination, avec pour matériau du béton (Cnossos). Mais après 1950, la restauration devient matière scientifique ; on utilise les matériaux en place, et on différencie les matériaux antiques de ceux qui ont été ajoutés (trésor des athéniens, Erechthéion). Ce sont ces bâtiments que l'on peut étudier.
   On verra donc ici, les villes et les cadres de vie, puis quelques types de constructions particulières que sont les lieux de culte. Finalement, on verra les lieux de loisirs et de spectacles avec un appendice sur les appareils.

 

 

I] Villes et cadres de vie

 

      A/ Les villes

   La ville est une invention ancienne, dont la naissance peut se situer dans l'Orient de manière générale. On a l'habitude de la situer dans le croissant fertile de la Mésopotamie, avec quelques extensions jusqu'à l'Indus. Les plus vieilles villes dateraient de vers – 8000.
   Les Grecs et les Romains ont donné au phénomène son impulsion, que se soit dans son organisation, dans sa gestion, ou encore dans son esthétique. Les villes grecques et romaines ont de nombreux points communs, mais aussi des spécificités discernables.

        
1) Le plan Hippodaméen
milet.jpg (25164 octets)En Asie Mineure, Priène et Milet. La première est de type hippodaméen, plan par lequel les rues se coupent en angle droit formant des îlots, des espaces individualisés. Ces aménagements remontent au Ve siècle, à l'époque d'Hippodamos de Milet. Cet aménagement à des avantages mais aussi des inconvénients.
   Le plan hippodaméen permet une utilisation rationnelle de l'espace. Il permet de réserver des espaces à des fins spécifiques (Agora, temples, etc...). En revanche, il fonctionne mal en terrain escarpé et accidenté. Il oblige alors la construction de nombreuses terrasses, ce qui est le cas pour
Priène : on est sur le flanc d'une montagne. Et il a donc été nécessaire de construire des terrasses importantes pour le stade et l'ensemble " Agora-temple ".
   Pour
Milet, la construction est plus facile avec un quadrillage parfait. C'est l'image de la Grèce. Pourtant, toutes les villes grecques n'avaient pas ce plan...
   Sur un quartier du
sanctuaire de Délos, on dénote un enchevêtrement de rues très étroites, avec des blocs de formes et de dimensions très diverses. Les rues ne sont jamais droites, sauf si le terrain le commande, et on construit comme on peut.

        
2) Le castrum romain et la ville
   S'agissant des villes romaines, dans les premiers temps, on peut penser à des rues étroites sans organisation de l'espace. Il suffit de regarder Rome antique. Mais, ils n'ont pas tourné le dos au type hippodaméen. Sur le plan de la ville de Trèves, on reconnaît un plan hippodaméen respecté rigoureusement. Mais ce plan est-il réellement hippodaméen?
   Dans les villes de l'empire, il est un facteur à ne pas oublier : l'armée, qui joue un rôle fondamental dans l'organisation des premières villes. Un exemple révélateur :
Aoste antique. Son plan correspond à un camp de légionnaires. Et on sait que dans l'occident romain, notamment en Gaule, Bretagne et Hispanie, chaque fois qu'une légion installe son camp, les civils s'implantent à leur départ. Pour s'en convaincre, observons le plan de Timgad.

timgad.jpg (44393 octets)  
   On remarque un maillage hippodaméen, dans un cadre parallélépipédique. La ville a conservée dans ses grandes lignes l'image du camp romain. Au centre, le forum, autrefois constituant les principia -- le quartier général avec le légat, les tribuns, la caisse et les enseignes -- le cœur du camp légionnaire. Par ailleurs, une ville romaine doit avoir quatre portes, une de chaque côté du carré. Normalement, elles doivent se faire face, ici on évite le forum et le théâtre.
   Il y a donc deux rues principales reliant les portes et ainsi orientées Est-Ouest et Nord-Sud. C'est le
Cardo et le Decumanus Maximus.

   Ces villes ne peuvent être aménagées qu'à la condition qu'il n'y ai rien avant bien évidemment ! Quand il y a une ville avant, plusieurs cas de figure se rencontrent : parfois, on détruit tout et on reconstruit (
Carthage). Mais les Romains ont eu une relation particulière avec les structures existantes.
   En Tunisie,
Thugga, ville punique, dont les Romains ont conservé les structures en ajoutant les signes extérieurs de la puissance romaine : des thermes et le forum avec son temple.
   Un deuxième cas, en Espagne à
Emporias : on s'installe à côté de la ville ancienne. Quand Rome arrive, Néapolis n'est pas détruite : on construit à côté Emporias.

        
3) La conception de la ville
   Revenant à Timgad, on observe des monuments révélateurs de l'urbanisme romain. Les thermes sont une particularité architecturale des Romains. Les Grecs les connaissaient, mais secondairement. Pour Timgad, on est frappé par leur nombre et leur taille. Dans la ville, il en est plusieurs, mais ils se trouvent aussi hors les murs, et plus grands. Quand on mesure la taille de la ville, on remarque qu'il y a trop de thermes pour le nombre d'habitants. La capacité d'accueil du théâtre était également trop importante.
   La raison : la ville romaine ne s'adresse pas seulement à ceux qui y habitent mais aussi à tous ceux qui l'entourent. Il faut la considérer comme un aimant à la
romanisation des populations environnantes.
   En effet, quand un camp légionnaire s'installe, c'est pour pacifier la région ; quand la ville se dresse, c'est pour diffuser la romanisation dans les alentours. C'est pourquoi les plus grands thermes sont à l'extérieur.
   En Grèce (
Milet, Priène) les espaces urbains ne débordent pas les enceintes, il faut ici considérer la ville comme un lieu clos, principe de la Polis, dont l'idéal est qu'elle ne dépende de personne. Les romains, eux, considèrent la ville comme un espace ouvert, l'espace clos étant l'empire.

        
4) Les enceintes
   En général, les villes grecques sont ceintes d'enceintes. Les murailles entourent complètement la ville comme pour Milet, ou en utilisant le terrain : Priène.
   Chez les Romains la conception de la muraille est fondamentalement différente. Revenant à
Timgad, on ne voit aucune fortification. C'est que quand l'armée s'en va, l'espace est considéré comme pacifié, et les murailles n'ont plus de raisons d'être. Dès lors, la ville déborde le cadre étroit du camp romain.
   Il existe néanmoins des fortifications pour certaines villes, mais elles n'ont pas le même sens. Sous l'empire, on détruit aisément les murailles. Mais
Nîmes reçoit des murailles, alors qu'elle se trouve à des centaines de kilomètres du limes, de la frontière. C'est un signe de faveur impériale qui n'a aucun but défensif. Mais cette relation change dès le III
e siècle avec les invasions barbares et les guerres civiles. La ville de Rome elle-même, sous l'empereur Aurélien, se fortifiera.

        
5) La place centrale et les monuments
   Un point commun : la place centrale. Chez les Grecs l'agora, chez les Romains, le forum. Ce n'est pas le seul point commun. Les temples ont la même finalité : une ville gréco-romaine se doit d'avoir des lieux cultuels. A Priène, on voit un grand temple qui sert à abriter la divinité protectrice de la cité (Athéna Pollias). Chez les Romains le principe se retrouve. A Timgad, le grand temple doit se trouver normalement au milieu ; l'idéal étant qu'il soit sur le forum. Ici, il est décalé au sud-Ouest.
   Ce grand temple romain, c'est le
capitole, espace cultuel qui consiste en un espace fermé, à l'intérieur duquel se trouve un temple de grande dimension. On y honore, non pas la divinité protectrice de la ville, mais la triade capitoline. La construction abrite Jupiter Optimus Maximus, Junon, Minerve, dans trois pièces individualisées. C'est là un culte spécifiquement romain. Néanmoins, les cultes antérieurs des populations soumises sont conservés à la seule condition qu'ils n'impliquent pas des sacrifices humains. On les trouve à l'intérieur de la ville ou à l'extérieur selon le terrain.
   On trouve encore des bâtiments de prestige, beaucoup plus nombreux chez les Romains que chez les Grecs. On peut citer les
arcs de triomphe à l'entrée, les thermes, le Capitole, le forum, et les temples : les Romains faisaient des bâtiments les plus gigantesques possible, gigantesques mais avec grâce. Pour les Grecs, c'est moins évident : les bâtiments sont avant tout fonctionnels, la construction n'existe pas pour elle-même. C'est le cas pour le stade, le théâtre, et les fonctions politiques à Priène. Mais les Grecs possédaient un sens du bâti (Artémision d'Ephèse, mausolé d'Halicarnasse, le phare d'Alexandrie, le colosse de Rhodes, Zeus Olympien, tous parmi les 7 merveilles du monde...).
Mais les villes sont aussi des lieux de vie, en collectivité et en privé.

 

      B/ Les cadres de vie

   Les cadres de vie privés ne nous sont pas parvenus en bon état de conservation, mais la situation est moins dramatique pour les cadres de vie publiques.
   Le forum et l'agora sont les plus caractéristiques de ces cadres de vie. On étudiera ici l'agora d'Athènes et le forum de Pompéi. Tous deux sont en théorie les centres névralgiques d'une ville. En théorie on est supposé y rencontrer le plus de monde, et y sont concentrés alors les lieux d'exercice du pouvoir politique, de culte majeur, mais aussi les lieux de la vie économique ; c'est le poumon de la vie urbaine.

        
1) L'Agora d'Athènes
   L'Agora d'Athènes est l'espace publique le mieux connu, fouillée avec grande minutie par les américains. La caractéristique essentielle est un espace public ouvert, consistant en une grande place, théoriquement rectangulaire ou carré. Sur les marges, on remarque une série de bâtiments aux formes très diverses qui peuvent ne pas se toucher. On trouve bien sur le bouleuterion, l'Héliée, et la Tholos (lieu de résidence des prytanes). Ces fonctions politiques sont regroupés au sud-ouest avec le stratéglion.
   Pour ce qui est des bâtiments religieux :
l'Héphaistéion en l'honneur de Thésée qui donne directement accès à la place. C'est que Thésée a fondé la ville d'Athènes, et il y a mise en valeur du fondateur de la ville. Aussi des bâtiments rectangulaires : les Stoai ou portiques. C'est un bâtiment rectangulaire couvert, mais ouvert sur tout un pan de sa structure (comme un préau), au fond, des réserves ou des boutiques. C'est un lieu de convivialité quand il fait trop chaud ou qu'il pleut.
   Avec le temps, les agora grecques se sont pourvues de nouveaux bâtiments. A l'époque romaine, la majorité des agora finissent par devenir des endroits clos ; mais la conception de l'agora demeure différente du forum.

        
2) Le forum de Pompéi
forum.jpg (42860 octets) Le forum de Pompéi est arrivé en bon état de conservation depuis 79 p.J-C, date de l'éruption du Vésuve. Le forum est un espace fermé qui, en théorie, a une forme rectangulaire, parfois carrée. L'aspect monumental de la structure est mis en évidence avec la construction de bâtiments imposants et le souci pour l'aspect esthétique de l'ensemble.
   Tout autour du forum, une colonnade. D'un côté se trouvent les lieux de culte ; en face les lieux essentiels d'exercice du pouvoir politique. Sur les longs côtés, sont exposés des bâtiments aux fonctions diverses. Sur un grand forum, les principales voies d'accès sont barrées par des
arcs de triomphes.
   Tout en haut : le
capitole, où l'on distingue les trois pièces de la triade. C'est le bâtiment central, mais pas le plus grand ; c'est l'emplacement qui lui donne sa valeur. En face, répondent le bureau des édiles, la curie et le bureau des duoviri. Ces trois collèges sont chargés d'administrer la ville.
   Sur les bas côtés : la basilique, qui n'a rien à voir avec la basilique chrétienne. Bâtiment rectangulaire, couvert, à l'intérieur duquel se trouve une double colonnade, et au fond, un podium. C'est un lieu de réunion publique ou l'on pouvait faire marché, entendre la politique et la justice. C'est dans ce bâtiment que se sont réunis les premières communautés chrétiennes.
   Aussi, le temple d'Apollon, plus grand que le capitole mais moins bien situé, les entrepôts, le marché, le temple des dieux lares.

         3) Les habitations grecques
   Les maisons antiques d'Olbia ont été bien fouillées. Dans l'ensemble, on retrouve les caractéristiques des maisons orientales actuelles : ce sont des maisons basses, le plus souvent avec un rez-de-chaussée seulement, parfois un étage.
   Ces maisons ont très peu d'ouvertures sur l'extérieur : une porte, très peu de fenêtres. La vie est tournée vers l'intérieur de la maison ; il n'y a pas de richesse ostentatoire extérieure. On remarque que les rues qui séparent les maisons sont étroites, sinueuses, cela dans le but de faire des halos d'ombres et de fraîcheur.
   Dans le détail, on remarque que la maison grecque théorique se caractérise par une cour intérieure. Sur les plans, on remarque que toutes les pièces de la maison sont mises autour de la cour, et quand c'est possible elles ouvrent sur la cour.
   Un peu plus au sud, se trouve la ville
d'Olynthe.
olynthe.jpg (19489 octets)Le site a été fouillé avec grande rigueur, ce qui permet une réflexion. On remarque une porte d'entrée ; toutes les autres pièces sont fermées. L'autre ouverture à gauche est celle du magasin. L'entrée se fait directement sur la cour, et toutes les autres pièces donnent sur elle.
   Les pièces sont groupées en deux ensembles : l'un public et l'autre privé. La partie publique se trouve ici au sud : la cour au milieu "i", la boutique "h". Sur la droite, on voit un ensemble de briques, ce sont des blocs de pierre qui servent de canapé pour manger couché. On accède à "k" par le vestibule "j". C'est le salon de réception. En général, c'est la pièce la plus soignée, les murs pouvant être couvert de peintures, les sols mosaïqués (à l'époque classique, la mosaïque est géométrique). Les parois sont obstruées de banquettes en pierre et le plus souvent une saignée centrale permet de laver la pièce à grande eau. Pièce d'apparat, elle sert aussi de chambre d'invité.

   Observons maintenant la partie privée, la moitié nord. On a un portique avec un préau en "f", utile quand il pleut et pour faire de l'ombre. Les pièces ne sont accessibles que par la famille. Pour "g", on ne sait pas quel était sa fonction, mais elle était décorée ; peut être l'office.
   Par contre, "c-d-e" correspondent aux sanitaires "c" et à une cuisine "d", obstruée par des conglomérats de cailloux trahissant manifestement une cheminée. En "e", la cuisine à proprement dit.
   On sait que cette maison avait un étage, avec le départ d'un escalier en "i" ?
   Revenant à
Olbia, on remarque aisément une caractéristique des maisons grecques, basses à la surface mais qui s'enfoncent sous la terre. Cela permet d'avoir deux étages et éventuellement un sous-sol frais qui servait manifestement à la conservation des aliments. Au dessus, une succession d'étages, le deuxième étant à la hauteur de rue !
insula1.jpg (42972 octets)
        
4) Les insulae romaines
   Celles-ci sont très bien connues grâce à la conservation des maisons d'Ostie jusqu'au premier étage. Sur une reconstitution, on peut voir des bâtiments imposants, construits sur plusieurs étages, souvent groupés ensemble ; l'espace est bien utilisé.
   A Rome au IV
e siècle, il y aurait eut plus de 46 000 insulae. Quand elles étaient bien construites elles faisaient 4-5 étages, jusqu'à 7. Ces constructions étaient en briques (rapide et à peu de frais). On remarque des balcons, parfois purement décoratifs, parfois utiles.
   Sur une autre reconstitution, on retrouve le balcon. On voit aussi que les insulae ont une cour intérieure, puit de lumière indispensable, souvent une fontaine.
   Au rez-de-chaussée, des pièces qui sont destinées à abriter un particulier ou le plus souvent des boutiques de toutes natures. On peut même faire deux niveau d'habitation dans le rez-de-chaussée.
   A l'étage, des pièces d'habitations, assez grandes ; mais les locataires avaient-ils pour autant de la place ? Non : ils étaient surchargés. Les loyers, chers, faisait l'objet de sous-location et de sous-sous-location ! Il faut donc imaginer la construction de cloisons et de paravents dans la pièce. Cette promiscuité n'existait pas au rez-de-chaussée, réservé aux appartements plus cossus (César y vécu). Plus cossues, les pièces sont ici à hauteur du château d'eau sur la droit de la rue.
   Cette insula est bien mise en valeur, mais toutes n'avait pas cet aspect. On connaît surtout par les textes des insulae sordides, construites à la vas vite, faite pour faire de l'argent. Fragiles, elles pouvaient s'écrouler facilement et prendre feu (Néron).

        
5) La domus romaine
   La domus, rare à Rome, se rencontre dans les villes de province ; surtout pour nous à Pompéi. La domus est une maison de grande taille avec un seul propriétaire qui l'habite. Ces maisons ne sont réservées qu'aux plus fortunés, c'est pourquoi, souvent, elle est mise en valeur.
   Elle a plus d'ouverture sur l'extérieur que les structures grecques, parfois même on enlève les murs pour montrer son opulence ; souvent elles ont un étage.
   On y accède par une cour intérieure qui n'en est pas une :
l'atrium. Pièce de grande taille, avec au sommet une petite ouverture qui est un puit de lumière et qui, quand il pleut, remplit l' impluvium. Cette pièce est publique, on y accède par un couloir d'accès. Passé l'atrium, on entre dans la partie privée qui s'orchestre autour d'une seconde cour, fortement mise en valeur : le péristyle. Il s'agit d'une grande cour et d'un jardin d'agrément. On y trouve souvent des statues de qualité (la maison du faune).
   En continuant vers la droite, la cuisine et la salle à manger qui sont bien décorées avec peintures et mosaïques figurées, puis la salle de travail. Les chambres en revanches sont au premier étage.
   Ces constructions sont également construites en petit appareil : argile, tuf, mais pas en marbre ; ce dernier est réservé aux grands édifices publiques et notamment aux temples.

Texte établi à partir d'un cours de faculté en 1998-9
Grands Mercis au professeur

 

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Mise à jour du : 01/07/99
Note perso : vocabulaire vérifié 1.0