Apprendre les hiéroglyphes égyptiens
Dictionnaire des hiéroglyphes Ancien Egyptien
Hieroglyphs dictionay of Ancient Egyptian

CHAP 8... La France et L'Europe sous Louis XIV

 

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   La France de 1504 à 1713 a pour principal adversaire la maison des Habsbourgs. Tous les souverains et ministres n'auront qu'une politique : la guerre contre l'Espagne.
   De 1618 à 1648 se déroule la guerre la plus horrible du XVIIe, la guerre de Trente Ans. Elle est en partie religieuse, dans la suite des guerres de religion (1563-1588). C'est une guerre qui ne concerne pas complètement la France quand elle commence en 1618 avec la défenestration de Prague. Les problèmes intérieurs français sont suffisamment important pour que la France ne veuille pas s'engager à l'extérieur. Le problème majeur étant la lutte contre les protestants français. C'est à dire contre les Rochelais qui donnent l'impression de vouloir créer dans le royaume une république indépendante, sur l'exemple des Provinces-Unies.
   Les troupes de Louis XIII sont donc engagées contre les huguenots pendant les années 1620-22-26. Ces guerres se concluent par des grâces : le Roi ne peut faire la paix avec ses sujets. Ces guerres se terminent le 28 octobre 1628 avec la réédition de La Rochelle.
   Après 1628, la France peut s'engager dans la guerre de Trente Ans pour combattre les Habsbourgs d'Autriche ou d'Espagne. Mais pour combattre l'Espagnol, il faut une flotte : l'Espagne est la première puissance maritime européenne depuis 1492. De 1628-35, Louis XIII et Richelieu, ministre depuis 1624, cherche à créer une flotte de guerre.
   Pour commencer, il faut des bateaux et pour cela des alliés qui peuvent offrir des navires tous construits : la Hollande ou des fournitures navales : la Suède. En 1631 : on signe une alliance franco-suédoise : le traité de Bromsebro. La France offre à la Suède de l'argent (politique des subsides), et en échange la Suède donne les sapins (les "bois du Nord") pour faire les mats (les coques sont en chênes), du chanvre (plante indispensable pour les voiles et l'étoupe), et du goudron ou brai. En 1635, la France a pour la première fois une flotte de guerre. Et alors que la guerre de Trente Ans fait rage depuis dix-sept ans, la France entre en guerre en 1635 : Un héraut d'armes déclare la guerre à Bruxelles. La France ne combattra donc que treize années.

   Au cours de cette période, la France commence à affirmer sa puissance sur l'Espagne. Et cette guerre apparaît comme un tournant. Jusqu'en 1635, l'Espagne était la première puissance du monde : notamment la première puissance coloniale (Pérou, Mexique avec leur or et argent). À partir de 1635, la France lui ravit cette puissance:
            1635 L'Espagne prend les Îles de Lérins.
            1636 Les Espagnols entre en France et gagne la bataille de Corbie : les Espagnols sont à 60km de Paris.
            1637: Louis XIII reprend les îles de l'Ereins.
            1638: Victoire navale française de Guétaria On commence à parler d'un déclin espagnol.
            1638: Dernière bataille de galères en méditerranée près de Gênes à Vado. 15 contre 15.
            1640: Victoire navale de Cadix
            1641: Victoire navale de Tarragone
            14 mai 1643 : bataille de Rocroi. C'est la première fois que les tercios espagnols sont battus en Europe. Quelque mois après, le 7 septembre 1643, victoire navale devant Carthagène, appelée aussi victoire du cap de Gate.

   En 1642, Richelieu meurt. Il laisse une France qui monte en puissance mais en guerre.
   Le 19 mai 43, Louis XIV monte au trône dans un pays en guerre. La guerre de Trente Ans doit donc s'achever avec Mazarin et Louis XIV.
   De 1643 à 1648, la France poursuit sa montée. Ex: 1646 : Victoire du prince de Condé, 1647 : prise de Dunkerque, 1648 : fin de la guerre de Trente Ans en Europe, marquée par une série de traité dont Westphalie et Munster.

   En France commence une période difficile de révoltes intérieures : la Fronde de (1648–1653). Mazarin doit partir en Allemagne en 1652.
   En 1648, l'empereur accepte de signer la paix avec la France qui gagne l'Alsace. Mais le roi catholique ne signe pas et va aider les frondeurs.

 

 

I] Les rapports franco-espagnols jusqu'en 1668.


      1) La guerre franco-espagnole (1635-1659)
   La guerre se poursuit alors entre la France et l'Espagne. C'est la guerre franco-espagnole de 1635-1659.
   L'Espagne tente de mettre à profit les troubles de la
Fronde pour reprendre ce qu'elle à perdue : en 1653, l'Espagne reprend Dunkerque resté française six années. Néanmoins Mazarin en exil mène depuis Cologne la politique française avec habileté en s'appuyant sur Anne d'Autriche régente. En 1653 : Mazarin revient et achève la guerre contre l'Espagne victorieusement en 1659. C'est le traité des Pyrénées. Cette fois-ci c'est la paix avec l'Espagne.
   Battue elle donne le Roussillon avec pour capitale Perpignan, l'Artois et sa capitale Arras et en signe de bonne entente, un mariage est conclu : Louis XIV épouse à St Jean de Luz Marie-Thérèse d'Espagne, sa cousine germaine.
   Mazarin demande au roi d'Espagne une dote de 500 000 écus d'or qui doit être versée à Louis. Mais la dote est trop élevée pour qu'elle ne puisse être versée. C'est un jeu habile : sur le contrat de mariage : "Moyennant le versement de cette dote Marie-Thérèse renonce à ses droits sur l'héritage espagnol". Louis de Aron n'a pas compris le terme "moyennant".

      2) La guerre de dévolution (1667-1668)
   Philippe IV a un nouvel enfant en 1662 : Don Carlo. Il pose problème en Europe. En 1665, Philippe IV meurt. Le cardinal Mazarin est mort depuis le 9 mars 1661. Monte donc sur le trône l'infant Don Carlos qui devient Charles II. Il est dégénéré et a quatre ans.
   C'est alors que Louis XIV qui n'a toujours pas touché sa dote ressort son contrat de mariage et réclame l'héritage de son épouse : en Espagne il n'y a pas la loi salique ! En plus les Habsbourgs possèdent des terres dans le Nord, notamment le Brabant. Et on s'appuie sur les coutumes de Brabant qui mentionnent qu'en cas de mariages successifs, seuls les enfants du premier lit hérite. Et voilà, on réclame en 1656 une partie de la succession. S'en suit une guerre courte 1667-1668 : la guerre des droits de la reine ou guerre de dévolution.
   Comme pour la précédente, la France est victorieuse. La prise essentielle est Lille en 1668. Elle s'achève par la paix de Bréda. En 1668, L'Espagne continue à subir les sorts de la monarchie française (Rocroi, Dunkerque, Lille).

 

 

II] La montée de la France 1660


      1) L'organisation de l'armée
   Richelieu a créé une marine de guerre victorieuse. Mazarin a pu poursuivre la même politique. A partir de 1661, entre en scène Louvois et Colbert. Louvois est le fondateur de l'armée française qui ne cesse de grossir. Sous Henri IV : L'armée compte 45 000. Sous Louis XIV : 450 000. Louvois organise la hiérarchie : Lieutenant, capitaine, lieutenant-colonel, colonel, maréchaux de camp (général deux étoiles), lieutenant général des armées du roi (général trois étoiles), des maréchaux de France (Vauban et Turenne). Colbert de son côté met sur pied la marine de Richelieu, crée la hiérarchie : enseigne, lieutenant, capitaines...
   A partir de 1660, Louvois met l'accent sur la nécessité des vivres (fourrages), des munitions (création de fonderie, poudre, salpêtre). En temps de paix les troupes sont en Picardie, Champagne.

      2) Les moyens de la guerre
   L'armée coûte cher mais Colbert fournit les moyens : la conjoncture est bonne et les années de paix 1661-1666 et 1668-1672 ont été mises à profit. On fait attention aux impôts : 1661: 32 millions et en 1673= 63 millions. Mais c'est une meilleure perception.
   On crée des ports : Sète, des corderies : Brest, Toulon, Rochefort. On développe aussi la diplomatie avec des consuls et ambassadeurs. Partout en Europe il y a des résidents et des envoyés du roi. Cette politique est principalement celle des subsides : on verse de l'argent à tous : députés hollandais, seigneurs polonais, transfuges anglais.
   Le XVIIe voit naître une France forte qui a en partie éliminée son premier ennemi : l'Espagne.

 

III] Les rapports franco-Hollandais : 1672-78

     
      1) Une puissance hollandaise
   Les Pays-Bas sont une ancienne possession espagnole et un tout petit pays. Ils sont indépendants depuis la paix de Westphalie. En 1670, ces Hollandais joue un rôle économique primordial : ils ont le monopole du transport par voie de mer et de la redistribution.
   Les Hollandais ont été les alliés de la France tant qu'ils ont eu le même ennemi commun : l'Espagne. Mais maintenant les deux se heurtent, ce qui fait que du statut d'alliés jusqu'en 1668, ils entrent en conflits dès 1664 puis entrent en guerre en 1672.
   Les Hollandais comme les Espagnols sont une puissance maritime. Et la France ne se voit pas faire le poids surtout avec le risque d'une alliance Hollande-Espagne. Alors le 1er juin 1670 : signature du traité de Douvres entre Louis XIV est son cousin germain le roi d'Angleterre. Charles II. Il est signé par Madame, femme de Monsieur : Henriette d'Angleterre, sœur de Charles II. Cette alliance prévoit que Charles II participerait à une guerre contre les Hollandais. En échange, Charles II recevrait un subside de trois millions de livres par an puis deux millions de livres et 800 000 soldats français le jour où il acceptera de se convertir. C'est un traité qui plaît au parlement anglais. Charles II espère profiter de cette guerre pour donner à l'Angleterre sa puissance navale.

      2) Le début de la guerre de Hollande (1672-1675)
   La guerre commence en 1672 pour ruiner l'économie hollandaise. En deux mois, elle s'effondre et les armées de terres de Louis XIV occupent les premières terres hollandaises : Gueldre, L'Overijsel, l'Utrecht. Dès le 15 juin 1572, les Etats-Généraux des Provinces-Unies envoient une ambassade à Louis XIV. Le 29 juin, on offre à la France les forteresses prises sur le Rhin (Maastricht), le Brabans, la Flandre et une indemnité de dix millions de florins. Pomponne est prêt à accepter. Mais Louvois trouve que ce n'est pas suffisant vue que la France a une armée formidable. Colbert trouve aussi que la marine est formidable. Des grands chefs militaires rêvent de gloire. Surtout Louis XIV, encore jeune, est assoiffé de gloire.
   On refuse donc les propositions de la Hollande. On réclame en plus Nimègue, une partie de la Gueldre et une indemnité de vingt-quatre millions. Enfin il demande le libre exercice du catholicisme.
   A ces exigences, les habitants des Provinces-Unies se révoltent contre Louis XIV. Les chefs : les frères de Witt sont massacrés par la population et on redonne le pouvoir au prince d'Orange qui appartient à la vieille famille des Orange-Nassau. Guillaume d'Orange devient Stathouder, refuse les conditions de paix, sauve Amsterdam et la Hollande en ouvrant les écluses et inondant ainsi son pays et avec la cavalerie de Louis XIV.
   En 1673, il arrive à faire entrer à ses côtés l'Espagne furieuse depuis 1659, l'Empire et le duc de Lorraine. Louis XIV se trouve maintenant face à une coalition. Il essaie alors de négocier à la conférence de Cologne. Mais elle échoue ; des pamphlets se multiplient contre le très chrétien et se développent une opinion internationale défavorable à cette envie d'empire universel. Les princes protestants de Saxe et de Hambourg entrent dans cette coalition. Finalement, l'allié anglais lâche Louis XIV. Et en 1674, il signe la paix de Westminster avec la Hollande. La France se retrouve toute seule. Les colonies françaises sont donc attaquées : 1674: La Martinique française depuis 1635. Mais elle résiste.

      3) La fin de la guerre de Hollande (1675-1678)
   La France n'a pas les moyens d'une politique mondiale : faire la guerre sur les fronts de la mer du Nord, de la Manche et de l'Atlantique. La guerre de Hollande se replie alors sur la Méditerranée. Les flottes hollandaises alliées aux flottes espagnoles entrent en Méditerranée commandée par Ruyter.
   Louis XIV essaie alors de provoquer des révoltes chez les sujets adverses. On pousse donc la Sicile, Messine à se révolter contre le roi d'Espagne. Et la guerre de Hollande va se concentrer autour de la Sicile :
            1675 première bataille du Stromboli, victoire française.
            1676 deuxième bataille du stromboli, victoire française.
            1676 bataille d'Agosta : Ruyter est tué.
            1678 la France est victorieuse de la coalition.

   La guerre se termine avec la paix du 10 août 1678 à Nimègue. C'est une splendide victoire : Louis XIV devient le plus grand roi d'Europe. D'où le surnom de Louis le Grand donné par Paris. Le Très Chrétien devient le plus important d'Europe.




   Cette partie du XVIIe est en train de marquer un certain déclin espagnol. Parallèlement, on assiste à une montée navale du royaume de France. Une France qui adhère à la politique de son jeune roi (on construit des arcs de triomphe, cour de Versailles 1678-83), début d'un culte royal dès 1678 et le pouvoir royal est entrain de devenir dispensateur de grâce.
   La noblesse sort de la campagne et entre de plus en plus dans les armées, on passe vers une noblesse de service. On aboutit à un art militaire, avec la représentation des victoires militaires : Peinture, sculpture, monnaie.
   C'est la triomphe des secrétaires d'Etat, Colbert, Croissy. On a la preuve pour la première fois que la France peut résister à une coalition : elle est la plus peuplée, la plus riche.
   En 1678, le royaume atteint son apogée. Les guerres suivantes seront plus difficiles :
            1688-97: guerre de la Ligue d'Augsbourg
            1701-13: guerre de Succession d'Espagne. Elle ouvre une décennie de paix en Europe au cours de laquelle Louis XIV va se montrer de mauvaise foi. Il réclame Les dépendances des terres qui lui sont données : politique des réunions. Elle va entraîner des annexions, agacer l'Espagne qui va faire une courte guerre qui s'achève sur la trêve de Ratisbonne : 15 août 1684. Louis XIV y confirme son autorité.
   1685, il n'y a plus de résistance devant Louis. Il révoque l'édit de Nantes.

 

Texte établi à partir d'un cours de faculté suivi en 1997-8
Grands Mercis au professeur !

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Mise à jour du : 23/03/99


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