Le concile de Nicée : 325

 

         1)  La mise en place du concile
  
En septembre 324, Constantin finit de conquérir la totalité de l'empire romain en annexant l'Orient. Ors il découvre dans cette pars orientalis de nombreuses dissensions au sein de l'Eglise chrétienne. Principalement : le schisme mélétien en Egypte et l'hérésie arienne.
   Vu l'importance de ces divisions et la volonté de l'empereur de rétablir la paix et une unité religieuse, Constantin décide de réunir un grand concile qui réunirait l'ensemble des évêques de toute la chrétienté. Bien qu'il soit difficile d'attribuer à l'empereur lui-même l'idée d'un concile œcuménique, c'est lui qui en assura l'organisation, mettant à disposition des évêques la poste d'empire et présidant le concile.
   Le concile à réunit le 23 mai 325 à Nicée, près de la Nicomédie un nombre impressionnant d'évêques : au moins deux cent. La plus part viennent des régions orientales : Egypte, Palestine, Syrie, Asie Mineure contre très peu de représentants pour la pars occidentalis (un seul pour la Gaule qui comprend déjà une cinquantaine d'églises). Toutes les tendances théologiques s'y trouvent réunis et pourtant c'est à une quasi-unanimité qui adopte le Credo de Nicée qui exprime par le terme grec homoousios (consubstantiel) l'égalité absolue du Père et du Fils.

        2)  Les résolutions du concile
   Il réussit à réconcilier les schismatiques mélétiens en généralisant la dates de Pâques à l'équinoxe de printemps, et à faciliter le retour de partisans d'autres hérésies comme les fidèles de Novatien ou de Paul de Samosate.
   D'autres canons édictent des règles de discipline dont certaines seront violées car acceptées du bout des lèvres !
Mais le problème de l'arianisme n'est réglé que sur la surface : beaucoup d'évêques d'Orient acceptent difficilement l'aspect consubstantiel de la relation entre le Père et le Fils. Et les discussions se poursuivront avec fermeté pendant la moitié du siècle suivant…

         3)  L'importance historique du concile
   L'aspect essentiel du concile de Nicée est cette notion de résoudre les problèmes doctrinaux et disciplinaires de l'Eglise toute entière. Et même quand la papauté affirma sa suprématie en matière de dogme, l'Eglise continuera à avoir recours au concile œcuménique : Trente, Vatican I et Vatican II.
   Le concile est convoqué par l'empereur, chargé du temporel et du salut de ses sujets, et non par l'autorité ecclésiastique, ce qui sera le cas pendant toute la durée de l'Empire Chrétien.


Mise à jour du : 15/10/98